Accompagnement musical
C’est sans hésitations que nous
partons pour Séville avec l’air célèbre L’Amour est un oiseau rebelle de Carmen de l’opéra du même nom de Bizet :
L'amour
est enfant de bohème
Il
n'a jamais, jamais, connu de loi
Si tu ne m'aimes pas, je t'aime
Et
si je t'aime, prends garde à toi
Prends
garde à toi
Les suggestions musicales
auraient pu être beaucoup plus nombreuses, mais je rédige sur mon petit portable
de voyage, car mon ordinateur principal a rendu l’âme une semaine seulement
après la fin de la garantie d’un an (qui a coïncidé juste avant notre départ
pour l’Espagne). Après des consultations auprès de mon frère André (un génie
informatique) et auprès du Gourou Pierre (ce qui m’a permis de recevoir Linda
et lui hier soir à souper) je me dois de me résigner à croire que je me suis
fait passer un citron, à défaut d’un savon. Tiens, cet agrume me fait me rappeler
l’odeur des fleurs d’oranger en pleine fleuraison à Séville. C’est surprenant
de voir sur un même arbre la moitié de celui-ci encore chargé d’oranges bien
mûres et l’autre chargée de fleurs embaumant l’air printanier. Lectrices et lecteurs
obligent, et comme j’ai reçu quelques plaintes du fait que la page sur Séville
tardait, je vais vous en faire une drette-là
!!!
Escapade Andalouse
Séville, capitale de l’Andalousie,
était du tout nouveau tant pour L’Autre que pour moi. Pour ma part
je ne suis pas un familier de la pointe ibérique (incluant aussi le Portugal),
qui je l’avoue ne m’attirait pas à outre mesure. Contrairement à L’Autre,
je n’étais allé en Espagne qu’à Barcelone (que j’ai grandement apprécié… à en
redemander) et à Madrid (où j’ai magnifiquement bien mangé, où le musée du
Prado était fermé les deux fois que j’ai essayé d’y aller, dont une fois pour cause
de panne électrique, mais où l’atmosphère est trop affairée, moins vibrante et
inspirante qu’à Barcelone).
Avec notre hiver interminable
(y’a encore neigé hier soir H…!), je reluquais avec envie le beau printemps andalou…
on annonçait des températures entre 19 et 23 oC, du beau temps ensoleillé,
au moins trois des quatre jours que nous passerions là. J’avais donc fait ma
valise avec mon nouveau beau linge d’été, aux couleurs de soleil et de fibre
fine. Mais comme notre hiver qui nous colle aux baskets, nous avons eu droit à
des températures nettement inférieures à celles annoncées. Pensez plutôt à des
températures davantage entre 12 et 15 oC, quand c’était nuageux,
venteux et qu’il pleuvait et des températures entre 25 à 28 oC, quand
il faisait soleil entre les nuages. De quoi ressentir des chaleurs ou
des frisons, le tout, les pieds mouillés. Une chance aussi, que notre hôtel
fournissait les parapluies. À cet égard, c’est à côté de la fabrique de tabac
où travaillait cette cigarière (Carmen), que nous avons créché. L’hôtel Alfonso XIII
était donc un baume, même si la superbe piscine extérieure n’était pas encore
ouverte pour la saison. Avec ce temps, cela aurait pris un maillot en peau de
phoque pour oser se tremper le thermomètre dans la piscine. Dire que les gens
se plaignent de la chaleur accablante du sud de l’Espagne. Pour nous, un petit
peu de chaleur aurait été grandement appréciée. En passant, cet hôtel a été
construit pour accueillir les visiteurs de marque dans le cadre de l’Exposition ibéro-américaine de 1929 qui s’est tenue conjointement à Séville et à
Barcelone, pour la partie industrielle. C’est seulement une fois sur place que
j’ai remarqué que si on inversait les deux derniers chiffres, on obtenait 1992,
l’année de l’Exposition universelle de Séville, qui avait pour thème « L’Ère des Découvertes »,
pour souligner le 500e anniversaire de la découverte des Amériques. Nous
nous sommes promenés sur les deux sites et le premier est devenu un magnifique
parc avec encore plusieurs reliquats (pavillons) de celle-ci. Dans le cas de la
plus récente, plus de la moitié du terrain est à l’abandon (squatter par une
faune bigarrée et où se promener est une expérience olfactive pas des plus
suave). On commence à peine (plus de vingt ans plus tard) à revitaliser cette
partie de la ville.
Si j’avais à résumer mon impression
sentie et retenue de Séville en 4 phrases, je mentionnerais :
·
L’orgie
d’or et d’argent dans les églises (particulièrement dans la cathédrale) qui enivre
la foi des fidèles, un opium qui sert de liant dans la structure sociale
permettant ainsi des effusions de piété (feintes ou réelles, mais prétexte au
passage initiatique des adolescents et au développement du clan) lors de la
semaine Sainte… Pas surprenant que l’Inquisition soit originaire d’Espagne.
·
La
finesse de l’architecture almohade (avec ces dentelles de plâtre des arabesques
et corniches à stalactites), mauresque et mudéjare (ce dernier étant typiquement
andalou) que l’on retrouve dans l’Alcazar (le palais royal).
·
Les
azuléjos et autres faïences polychromes, si typique de la péninsule ibérique,
mais qui vous charment tellement, que vous en devenez amoureux.
·
Le
côté gitan, avec son flamenco, sa féria et ces centaines de boutiques ou échoppes
vendant des éventails (de 3 à 300 Euros) et tout le reste des accessoires, qui
illustre parfaitement le côté altier et peut-être aussi un peu passéiste des
Andalous, mais qui se cherchent un futur.
J’ai aimé Séville, mais L’Autre
a adoré. Je pense qu’il a succombé au vapeur d’opium !!
Comme nous arrivions et
repartions par la ville de Malaga, il fallait donc aller coucher dans cette
dernière pour pouvoir prendre notre vol à 6 h 50 du matin pour Paris. Aussi,
nous avons donc décider de partir un peu plus tôt de Séville pour faire une
partie du chemin et s’arrêter à Ronda, histoire de prendre quelques heures pour
se promener dans cette petite ville au somment d’une plate-forme rocheuse et qui
est séparée par une gorge abrupte entre la partie ancienne et la partie plus
récente de la ville. Nos amis Manon et Gérard nous l’avaient recommandée. Ce
petit détour nous a permis de voir de magnifiques paysages dont la majorité des
champs étaient verdoyants de nouvelles cultures, ce qui doit être assez rare
dans le sud de l’Espagne, particulièrement en été.
Parfois, je m’épanche et je
deviens disert… Mais pas cette fois-ci. Aussi, vivement les photos.
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Vue de la cathédrale de Séville près de l'entrée de l'Alcazar. |
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Détail du portique entourant le patio de las Doncellas (des Demoiselles). |
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Détail des plâtres et azuléjos. |
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Une des cours intérieures de l'Alcazar. |
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Azuléjos. |
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Détail d'un azuléjos servant de fond pour un papier-peint pour la salle d'exposition d'azuléjos anciens. |
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Plâtres mauresques. |
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Plafond de la salle des Ambassadeurs. |
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Dentelles mauresques. |
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Détail d'une tapisserie. |
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Le bain de Maria de Padilla. |
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Vert de vie ! |
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Statue de Mercure le long de
la Galerie de Los Grotescos. |
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Le printemps qui arrive enfin ! |
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Les glycines. |
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Locataire du jardin. |
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Enfin, le beau temps revient ! |
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Eau claire ! |
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À la verte fontaine ! |
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Qu'est-ce que je fais là, moi ? |
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Dis-donc toi en haut, je préfère ma place à la tienne ! |
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Même s'il me manque un bras, moi je p... dans les fleurs. |
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J'ai déjà connue des jours meilleurs. |
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Aire d'exercice pour les taureaux. |
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Une Madonna richement auréolée. |
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Jardin improvisé. |
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La femme à barbe ou le mariage Gay. |
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La moutarde me monte au nez. |
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Vestige de l'Expo 92. |
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Nouveau gardien du site de l'Expo 92. |
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Monsieur Hot-Dog. |
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Graffiti ou art contemporain ? |
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Je vous ai toujours à l’œil ! |
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En route vers le musée d'art contemporain. |
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Quand j'habite l'art contemporain. |
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À vous de décider ! |
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Au musée des Beaux-Arts de Séville. |
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Nouvellement arrivé à Séville - Le Metropol Parasol, une oeuvre futuriste par l'architecte Jürgen Mayer H. |
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Promenade au sommet de la structure. |
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Autoportrait renversant. |
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Gaufre géante au-dessus du quartier. |
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Mur de l'Alcazar. |
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Plafond d'une des chapelles de la cathédrale de Séville. |
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Ostensoir du Trésor de la cathédrale. |
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Vue des toits de la cathédrale du haut du clocher. |
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Vue du plafond du transept principal de la cathédrale. |
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Autre détail du Trésor de la cathédrale. |
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Les sbires de l'Église, toujours plus forts que les démons. |
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Finalement, une image de la vallée entourant Ronda. |
Bon, c'est pas très aimable de ta part de créer ainsi des besoins et des envies qui n'existaient pas avant que tu n'entres dans mon existence ! Me voici qui rêve dorénavant à l'Espagne !
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