Accompagnement musical
Des fois, je ne sais pas où j’ai la tête. J’oublie les choses
importantes, comme de mentionner que la Comtesse Christine et moi, par notre
escapade en Nouvelle-Angleterre, fêtions notre 25e anniversaire d’amitié.
Peut-on alors dire que c’était nos « noces » d’argent ? Pas besoin d’être
mariés, pas besoin de ce sacerdoce exigeant, pour se marrer en
grand. Une fois cette clarification faite, revenons plutôt aux propositions
musicales pour la lecture de la présente page :
MASSACHUSETTS – En
guise d’introduction musicale, je vous propose la chanson Massachusetts
des Bee Gees et celle plus
bostonienne, Please come to Boston
par Dave Loggins. Et comme le dit la chanson : Please come to Boston for the springtime… c'est ce que la Comtesse et moi
avons fait. Pour les téléphages de sitcoms
américaines, il ne faut pas passer à côté de la célèbre émission Cheers, (diffusée
entre 1982 et 1993) dont l’action se déroulait dans un bar de Boston.
VERMONT – Nous
n’étions pas les seuls à fêter un anniversaire significatif cette année. En
effet, on ne pouvait pas passer dans le Vermont (et qui plus est à un jet de
pierre de Stowe, où s’est réfugiée la famille von Trapp) sans souligner le 50e
anniversaire de la sortie du film (culte pour certain) La Mélodie du bonheur (The Song of Music),
sortie au mois de mars 1965 (Meilleur film aux Oscars 1966). Un film de Robert Wise (meilleur réalisateur) qui
est une adaptation de la comédie musicale homonyme de Richard Rodgers et Oscar
Hammerstein, créée à Broadway en 1959 (tiens, cette année-là me dit quelque
chose !?!).
Boston, MA
Reprenant où j’avais laissé la description de la première moitié de notre escapade en Nouvelle-Angleterre, la Comtesse et moi
partions de Portsmouth pour nous rendre à Boston en empruntant la nationale plutôt
que l’autoroute. J'avais proposé de faire un arrêt à Hampton Beach, car je
croyais que c’était une belle station balnéaire. Mais une fois rendus, nous
avons vite déchanté, car cela ne ressemblait en rien au souvenir que j’en avais
gardé. La vérité, c’est que je crois bien que je me suis trompé d'endroit.
Le village où je voulais que nous allions était très charmant avec une simple
rangée de maisons typiques avec leurs bardeaux de cèdre et un tout petit port de pêche
à l’extrémité de la route. En préparation de l’écriture de la présente page, j’ai
essayé de me rappeler de son nom, j’ai même cherché à le retrouver sur les
cartes de la région. Rien n’y fait, je n’y arrive pas. Ma mémoire m’a fait faux bond, dommage pour la Comtesse, mais surtout pour moi qui aurait tant aimé le
revoir. N’en faisons pas un drame et poursuivons notre
route jusqu’à Newburyport, où nous avons fait une promenade et quelques achats (elle
et moi) dans le joli centre-ville. Comme nous n'avions pas pris un réel
petit-déjeuner avant de partir de Portsmouth (souvenez-vous du café, un vrai
nectar d’outre-tombe), nous avons décidé de nous arrêter au Angie's Coffee Shop pour prendre un
petit-déj’ tardif… on ne pouvait pas faire plus local ou Breakfast in America.
La Comtesse était très contente, car elle s'est encore une fois empiffrée de
bacon. C’est fou comme elle en mange !
Bateaux de pêcheurs à l'embouchure de la Blackwater River, du côté de la baie, à Thomas Rock (NH). |
La Comtesse a bien aimé, surtout avec son tout nouveau chandail. |
"Ail ! ail ! ail !"... le pompon violet (allium giganteum) se porte plutôt bien à Boston. |
Boston est en vue. Il fait enfin beau et plus doux. C’est tout un changement pour notre plus grand ravissement. Nous avons coupé court aux visites d’autres villes et villages sur le parcours pour arriver finalement à destination. Aussitôt le dépôt des valises et de l’auto à l’hôtel (le W Boston), nous sommes partis faire un tour de reconnaissance dans les environs : le parc Boston Common, la rue Charles (le cœur animé du quartier Beacon Hill), les rues commerçantes Newbury et Boylston, incluant un arrêt au square Copley. Faire cette petite virée avec la Comtesse peut prendre ÉNORMÉMENT de temps. Non pas qu’elle ne marche pas vite (ce qui est aussi le cas), mais c’est que la Comtesse est une vraie ornithologue (elle reconnait tous les oiseaux tant de vue que par leur chant), une redoutable botaniste (elle sait faire la différence entre un arbre et une fleur – moi pas toujours !?! – et les appeler par leur petit nom commun comme par leur grand nom scientifique en latin), une inconditionnelle amoureuse des animaux (elle est à mon avis un tantinet atteinte d’anthropomorphisme) et aussi une gastronome et épicurienne accomplie (elle est souvent la source de mes vices). En plus, comme elle ne souffre aucunement de xénophobie et qu’elle a le verbe, l’adverbe, l’adjectif (etc., etc.) faciles, un simple bonjour à n’importe quel quidam, un simple contact avec le personnel des boutiques ou un simple compliment à l’heureux propriétaire de tout animal en laisse peut prendre un temps fou. Ai-je besoin de vous dire que je rongeais mon frein, moi qui suis boulimique de kilo… mètres pour voir, sentir, écouter, toucher, goûter, bref pour découvrir un lieu ? Mais c’est indubitablement mieux avec une encyclopédie à portée de la main. Parlant de découverte, nous sommes entrés dans la boutique Fastachi, attirés par la belle présentation des assortiments de noix, de chocolats et autres gourmandises. La tentation a été trop forte, nous avons succombé.
La principale raison, pour la Comtesse et moi-même, d'aller à Boston était la visite de
deux de ses principaux musées : le Museum
of Fines Arts (MFA) et le musée Isabella
Stewart Gardner. Pas étonnant, l’art est notre drogue à tous les deux. Nous
y avons consacré des heures et des heures, même à sacrifier peut-être les deux
plus belles journées (côté météo) de notre semaine d’escapade. Mais cela en
valait le sacrifice.
Matinal
comme je suis, j’allais prendre de longues marches dans la ville à peine éveillée.
C’était pour me mettre au diapason avec celle-ci (car cela allait faire bientôt huit ans
que je n’y étais revenu) et aussi pour faire du repérage afin d’éviter à la Comtesse
de faire des détours inutiles et de s’épuiser vainement.
Voulez-vous
nous suivre dans nos visites, nos découvertes et nos promenades ? Eh bien,
voici !
Museum of Fines Arts (MFA) de Boston
J’avais un souvenir lointain d’une visite de ce musée (avant son
agrandissement), mais surtout un souvenir d’une magnifique exposition de
sculptures, italiennes et grecques, faites de marbre blanc. C’est avec cette
image – un jardin de sculptures – en tête que je me
suis donc rendu au MFA (avec la Comtesse, Of
Course !), mais impossible de s’y retrouver. C’était comme si l’image que j’en
avais provenais d’un autre siècle (même pas du XXe, mais bien du XIXe
siècle), tel un daguerréotype un peu flou, un peu mystérieux, un peu
évanescent, mais tellement évocateur. Dépasser l’entrée et le pavillon d’origine,
on n’est bien catapulté au XXIe siècle. Tout est espace, tout est
grand (un peu démesuré même). Il y a une sensation, une odeur, qui s’imprègnent en vous dès que vous arrivez au centre du musée, c’est celle de l’argent, car la
région de Boston regorge de mécènes (de sponsors
comme aiment le dire nos cousins Français) et le MFA a su intelligemment en
profiter (tant pour le béton que pour les collections).
Le
MFA de Boston n’est pas proprement dit un musée des beaux-arts, mais bien une
institution regroupant sous un même toit différents genres et styles d’expositions,
passant de l’art ancien jusqu’à l’art contemporain. Tout voir en une seule
visite est mission impossible, sauf si vous voulez faire une séance de jogging
en même temps, mais si c’est votre choix, dite adieu à la contemplation des œuvres.
Comme la Comtesse est une esthète contemplative et moi un sybarite insatiable,
nous avons donc préféré nous séparer pour effectuer la visite du musée, mais avec
des rendez-vous fréquents pour ajuster le tir et faire le point sur nos coups
de cœur respectifs. La Comtesse a préféré concentrer son attention sur les salles
d’arts américains et d’arts européens (avec une attention particulière aux arts
décoratifs). Pour ma part, et en plus des mêmes salles visitées par la Comtesse
(où j'ai passé beaucoup de temps), j’ai aussi voulu me faire une idée de l’ensemble
du musée et j’ai donc entrepris mon sprint de reconnaissance des lieux. J’aurais
pu mettre dans mon blogue plus de 300 photos d’œuvres toutes plus belles les
unes que les autres... et ce n’est pas l’envie qui me manque. Je vais plutôt
vous proposer mes (nos) coups de cœur. À tout seigneur, tout honneur, je débuterai
donc avec les œuvres de la section art américain. Ciel ! j’allais oublié la belle
exposition temporaire sur les estampes, dessins et calligraphies de l’artiste japonais Katsushika Hokusay (1760 – † 1849). Aussi, l’invité
passera avant l’hôte.
La grande
vague de Kanagawa (1831)
Peut-être
son œuvre la plus connue. |
Deux carpes dans une cascade (?)
|
La carpe et l’iris (1808-13)
Un
éventail pour la Comtesse ? |
Dessin et calligraphie – 1 |
Dessin et calligraphie – 2 |
Lion (?)
|
Voyageur dans la neige (?)
On
dirait un Don Quichotte Japonais. |
Couchabunga (1992)
John Carl Cederquist
(Altadena,
CA 1946 – )
L’œuvre de Hokusay a souvent inspirée d’autres artistes
et c’est un beau lien pour passer aux œuvres
américaines. |
Le Puritain (1899)
Augustus Saint-Gaudens
(Dublin 1848 – † Cornish, NH 1907)
Pour
se mettre dans l'esprit Nouvelle-Angleterre. |
Boys in a Pasture (1874)
Winslow Homer
(Boston
1936 – † Prouts Neck,
Scarborough, ME 1910)
Un
de mes peintres américains préférés. |
The Drummer Boy (cir.
1862)
Winslow
Homer |
Long
Branch, New Jersey (1869)
Winslow
Homer |
Driftwood (détail) (1909)
Winslow
Homer |
The
Fog Warning (1885)
Winslow
Homer |
Robert de Cévrieux (1879)
John
Singer Sargent |
|
Étude de nu de Thomas E.
McKeller (cir. 1917-20)
John
Singer Sargent
|
Helen Sears (1895) John Singer Sargent Un petit dernier pour la route. |
Le Domino Rose (cir.
1895)
John Humphrey
Johnston (1857 – † 1941)
Les
tableaux décorent aussi les pièces reconstituées pour la présentation des arts
décoratifs. |
Petit salon de la Shepard House – Bath, ME (1803)
Papier peint provenant de France
|
The Roswell Gleason House – Dorchester, MA (cir. 1840)
Intérieur classique
|
Mur de la Shunway House – Fiskdale,
MA (cir. 1780-85)
Mur
lambrissé en pitchpine avec foyer en fonte. |
Belle façon de faire comprendre les techniques de construction du mobilier.
|
Placard de la Jaffrey
House – Portsmouth,
NH (cir. 1730)
Avec
"in the beaufait [buffet]" des exemples de
verreries et céramiques anglaises et asiatiques. |
Nocturne en bleu et
argent : La lagune, Venise (cir. 1879-80)
James Abbott
McNeill Whistler
(Lowell, MA 1834 – † Londres
1903)
Une
lagune intrigante. |
Port
de Gloucester (cir.
1877)
William
Morris Hunt
(Brattleboro, VT 1824 – † Isles of Shoals, ME 1879) |
Salmon Fishing (1927)
Frank
Weston Benson
(Salem, MA 1862 – † Salem, MA 1951) |
Calm
Morning (1904)
Frank
Weston Benson |
The
Tea (cir. 1880)
Mary Stevenson Cassatt
(Allegheny
City, PA 1844 – † Paris 1926)
On
sent l'influence d'Edgar Degas.
|
In
the loge (cir.
1878)
Mary
Stevenson Cassatt |
Dandy (cir.
1885)
Ignaz Marcel Gaugengigl
(1855 – † 1932) |
The Beau (cir. 1891)
Ignaz Marcel Gaugengigl |
Evening
(The Fall of Day) (cir.
1869-70)
William
Rimmer (1816 – † 1879) |
Tomb
effigy of Elizabeth Boott Duveneck (1894) Clement John Barnhorn (1936 – † 1935) Version en marbre du bronze sur sa sépulture à Florence en Italie. |
The
Flight of Night
(sculpté
à Paris vers 1846, moulage cir. 1880)
William
Morris Hunt |
Objets
de verre (cir.
1845-60)
Boston and Sandwich
Glass Company |
Porte
(cir. 1845-60)
Boston and Sandwich
Glass Company
|
Justement en parlant de
porte...
Porte d'entrée de la Samuel
Colton House – Longmeadow,
MA (détail) (1754)
John Steel Jr et
Oliver Eason |
Salle exposant des œuvres d'art populaire.
Surprenant, insolite et très bien présenté.
|
Meg Merrilies (cir.
1881)
Edward R. Thaxter
(1857 – † 1881)
Portrait de
l'affreux gitan demi-fou, un des personnages du roman
de
Sir Walter Scott : Guy Mannering (1815) |
Passion
Flowers and Hummingbirds (cir.
1870-83)
Martin
Johnson Heade (1819 – †
1904) |
Starting
Out After Rail (1874)
Thomas Eakins
(Philadelphie,
PA 1844 – † Philadelphie,
PA 1916) |
?!?
J'ai cherché, mais je n'ai pas trouvé la fiche présentant cette œuvre.
|
?!? (détail)
|
The Harvest (La
moisson)
(sculptée en 1939,
bronze coulé en 1991)
Albert Wien
(1915 – † 1991)
Cela
m'a fait penser à l'exposition FMR de Lisbonne, en avril dernier.
|
No
10 (1949)
Jackson
Pollock
(Cody,
WY 1912 – † Springs, NY 1956)
Il
n'y a pas que des « vieilles croûtes »... il y en
a aussi des plus récentes !
|
Chamonix (cir.
1962)
Joan Mitchell
(Chicago,
IL 1926 – † Vétheuil, France
1992) |
Je vous étourdis et nous ne sommes même pas encore rendus au quart
du musée. En plus, je pleure, car je me suis retenu dans mon élan. Il y a
tellement d’autres œuvres qui auraient mérité d’être incluses dans la présente
page. Je passerai donc aux œuvres d’art européen. Bon, prenez une bonne
respiration et on repart…
L'Annonciation et La Visitation (cir. 1500)
Faïences polychromes finement vernissées
|
Madone à l'Enfant (1er
quart du XVIe s.)
Andrea della Robbia
(Florence 1435 – † Florence 1515)
Terre
cuite vernissée |
Madone à l'Enfant (détail)
Andrea della
Robbia
Terre
cuite vernissée |
Tête
du Christ (cir. 1520)
Giovanni
della Robbia
(Florence 1469 – † Florence
1529)
Terre
cuite vernissée |
Tête
de Flora (cir. 1500)
Giovanni
della Robbia
(Florence 1469 – † Florence
1529)
Terre
cuite vernissée |
Madone à l'Enfant (cir.
1470-80)
Bartolomeo Bellano
ou Bartolomeo Vellano ou Vellano da Padova
(Padoue 1437-38 – † Padoue
1496-97)
Marbre |
Buste du jeune Saint-Jean-Baptiste
(cir. 1480 -1500)
Giovanni della Robbia
Terre cuite
|
Saint-Jean-Baptiste (cir.
1510-20)
Giovanni Francesco
Rustici
(Florence 1474 – † Tour
1554)
Terre
cuite vernissée |
Statue d'Adrien (IVe et moitié du XVIe s.)
Cristal de calcite, marbre de calcite et bronze doré |
Galerie avec vues de la
Rome moderne (1757)
Giovanni
Paolo Pannini(Plaisance 1691 – † Rome 1765) |
Fontaine de Trevi, Rome (cir.
1753-56)
Giovanni Paolo
Pannini
C'est
pour toi L'Autre ! |
Lamentation sur le
Christ mort (1485)
Carlo Crivelli
(Venise 1435 – † Ascoli Pescino 1495)
Tempera
(peinture à l’œuf) sur bois |
Jeune paysan au marché (cir.
1715-18)
Giovanni
Battista Piazzetta
(Venise
1682 – †
Venise 1754) |
Jeune paysanne attrapant
une mouche
(cir.
1715)
Giovanni
Battista Piazzetta |
Bacino
di San Marco, Venezia (cir.
1738)
Giovanni
Antonio Canal, dit Canaletto
(Venise
1697 – †
Venise 1768) |
Bacino di San Marco, Venezia (détail)
Canaletto
|
Caprice : écluse sur la rivière avec chapelle (1754)
Canaletto
|
Caprice ... (détail-1)
Canaletto
|
Caprice... (détail-2)
Canaletto
|
Caprice... (détail-3)
Canaletto
|
Le Couronnement du
mérite (cir. 1755-60)
Giovanni
Battista (ou Gianbattista) Tiepolo
(Venise
1696 – † Madrid 1770) |
Apothéose
d'Énée (cir. 1762)
Giovanni Battista (ou Gianbattista) Tiepolo |
Grand Canal, Venise (1881)
De Pierre-Auguste
Renoir
(Limoges
1841 – † Cagnes-sur-Mer
1919) |
Pour
les amoureux de Venise,
je
vous invite à aller consulter mes autres pages
portant
sur la Sérénissime :
Femme avec un châle rose
(cir. 1865-70) Jean-Baptiste-Camille Corot (Paris 1796 – † Paris 1875) |
Oncle Dominique (1866)
Paul Cézanne
(Aix-en-Provence
1839 – † Aix-en-Provence
1906) |
Vendeur de pigment en
Afrique du Nord (1891)
Jean-Léon Gérôme (Vesoul
1824 – † Paris 1904)
Ce tableau
aurait pu faire partie de l'exposition sur l'Orientalisme au MBAM.
|
L'Éminence grise (1873) Jean-Léon Gérôme |
Boulevard Saint-Denis à
Argenteuil (1875)
Claude
Monet (Paris 1840 – †
Giverny 1926) |
Neige à Argenteuil (1875)
Claude
Monet |
Visite au musée (cir.
1879-90)
Edgar Degas
La dame debout pourrait
ressembler à la Comtesse, mais celle assise,
je
vous le jure, elle ne me ressemble pas du tout. |
Cap Martin près de
Menton (1884)
Claude
Monet |
Meule de foin (effet
avec neige) (1891)
Claude
Monet |
Éternel printemps (sculpté
en 1881, bronze 1916-17)
August Rodin (Paris
1840 – † Meudon 1917)
Cela donne
le goût d'aller voir l'exposition du MBAM :
ou
de retourner à Philadelphie. |
Cathédrale de Rouen (1894)
Claude
Monet |
Matin sur la Seine près
de Giverny (1896)
Claude
Monet |
Ravine (1889)
Vincent Van Gogh
(Zundert,
Pays-Bas 1853 – †
Auvers-sur-Oise 1890) |
Victorine Meurent (cir.
1862)
Edouard Manet
(Paris
1832 – † Paris 1983) |
La bonne mère
Jean-Honoré
Fragonard
(Grasse
1732 – † Paris 1806) |
La bonne mère (détail)
Jean-Honoré
Fragonard |
Jeune berger jouant de
la cornemuse (cir. 1754)
François
Boucher |
Le retour du marché (1767)
François
Boucher |
Automédon avec les
chevaux d'Achille
Henri
Regnault
(Paris 1843 – †
Rueil-Malmaison 1871)
Ce peintre
était aussi de l'exposition Orientalisme au
MBAM.
|
Le faucheur
et la fille endormie (fin 1780)
Thomas Gainsborough
(Sudbury 1727 – † Londres 1788)
J'aime
beaucoup ce peintre anglais. |
Le faucheur
et la fille endormie (détail)
Thomas
Gainsborough |
Porte de la
chaumière (détail)
Thomas
Gainsborough |
Slave Ship (1840)
Joseph Mallord William Turner
(Londres
1775 – †
Chelsea 1851) |
Chute sur le
Rhin à Schaffhausen (cir.
1805-06)
Joseph
Mallord William Turner |
Chute sur le Rhin à
Schaffhausen (détail-1)
Joseph
Mallord William Turner |
Chute sur le Rhin à
Schaffhausen (détail-2)
Joseph
Mallord William Turner
Si
vous aimez Turner, allez aussi voir la page sur Londres. |
Porcelaines anglaises (XVIIIe s.) |
La leçon de musique (cir.
1765)
Chelsea Manufactory
Porcelaine tendre
polychrome sculptée par Louis-François Roubiliac (1695 – † 1762)
d'après
un tableau de François Boucher (encore lui !) |
La leçon de musique (1749)
François boucher
Source : museecognacqjay.paris.fr |
Buste ornée de
pierreries de George IV (1830)
Par
les orfèvres de la maison Rundell & Bridge |
Buste ornée de
pierreries de George IV (détail)
Rundell
& Bridge |
L'entremetteuse (1622)
Dirck van
Baburen
(Utrecht
1595 – † Utrecht 1624) |
Garçon avec cape et
turban (1631)
Jan Lievans
(Leyde
1607 – † Amsterdam 1674) |
Nature morte avec fruits,
porcelaine Wanli et écureuil (1616)
Frans
Snyders
(Anvers
1579 – † Anvers 1657) |
Sacrifice de l'ancienne
alliance (cir. 1626)
Pierre (Peter) Paul Rubens
(Siegen
1577 – †
Anvers 1640) |
Martyre de
Saint-Hippolyte (dernier quart du XVe s.)
Artiste
Flamand non identifié
Triptyque,
tempera et huile sur panneau de bois |
IIntérieur d'une cuisine (166?)
Emanuel de
White
(Alkmaar
1617 – † Amsterdam 1691-92) |
Homme à dos de cheval (1634)
Gérard ter
Borch, dit le Jeune
(Zwolle,
Pays-Bas 1617 – †
Deventer, Pays-Bas 1681) |
Scène hivernale près
d'un village (cir. 1610-15)
Hendrick
Avercamp
(Amsterdam
1585 – † Amsterdam 1634) |
Ange
(début XVIIIe s.)
Att. Ehrgott Bernard Bendl
(1660 – † 1738)
|
Ange (début
XVIIIe s.)
Att.
Ehrgott
Bernard Bendl |
Scène classique avec
personnages sur une terrasse (début XVIIIe s.)
Isaac de
Moucheron (Amsterdam 1667 – † Amsterdam
1744)
Gouache
sur pierre noire |
Portrait de Clarice de
Rothschild (1925)
Philip
Alexius de László
(Budapest 1869 – † Londres
1937)
Exposition
temporaire :Restauration d'un héritage – Trésors de la famille Rothschild |
Portrait de Clarice de
Rothschild (détail)
Philip
Alexius de László
Pour
la richesse des bleus et des ors. |
Junon (cir.
1745-55)
Porcelaine
dure vernissée de la Manufacture de Doccia (Florence)
Sculptée probablement
par Gaspero Bruschi (1710 – † 1780)
d'après
un modèle de Giuseppe Piamontini (1663 – †
1744) |
Autoportrait
dans un miroir à l'encadrement en faïence vernissée (cir. 1768)
Manufacture
Eckernförde, Allemagne
|
Lime Green Icicle Tower (2011)
Dale Chihuly (Tacoma,
WA 1941 – )
Pour
en voir plus sur Chihuly allez sur mon autre page en cliquant ici. |
Exposition
temporaire de photographies
Herb Ritts
(Los
Angeles 1952 – †
Los Angeles 2002) |
Hourra !
c'est fini...
mais la
Comtesse et moi avons ADORÉ notre visite.
|
Isabella Stewart Gardner Museum (ISGM)
Ne vous en faites pas, je ne serai pas aussi prolixe avec ce
second musée. La raison en est bien simple, il était strictement interdit de
prendre des photos dans la partie « Palace » du musée, c’est-à-dire
ce qui représente au moins 95 % de la collection. En guise de compensation, le site Internet du
ISGM propose des photos de la collection. Aussi, une fois n’est pas coutume, j’y
puiserai donc quelques images afin d'illustrer mon propos.
Isabella
Gardner à Venise (1894)
Anders
Zorn
Source :
ISGM
|
Les caprices d’une riche excentrique peuvent parfois avoir du bon
comme du mauvais. Je m’explique. Du bon côté, sa richesse lui a permis de
constituer une des plus grandes et des plus belles collections privées que l’on
puisse trouver en Amérique du Nord et que nous avons le privilège de visiter
aujourd’hui. On se croirait même à Venise, tant sa demeure par mimétisme
ressemble à un grand palais de la Sérénissime. Pour sa part, le côté sombre
dans l’histoire, c’est son excentricité et le fait qu’elle a exigé (dans le
legs de sa collection et de sa demeure) que rien ne soit modifié de façon
significative. Cela a pour conséquence que l’impression ressentie par le
visiteur entrant dans son « palais » – le musée – est la même que si on allait visiter une vieille tante un peu zinzin, vivant dans un capharnaüm poussiéreux, entourée d’objets hétéroclites disposés et empilés un peu partout. Ceci n’aide
pas à mettre en valeur la beauté des œuvres. À cela, ajoutez un éclairage souvent
déficient et une signalétique plus confondante qu’aidante et le visiteur en sortira
plus déçu que ravi. À un point tel que la Comtesse et moi sommes sérieusement inquiets de la conservation adéquate des œuvres. Au Isabella Stewart Gardner Museum, on est ni à la The Frick Collection à
New York, ni à la The Wallace Collection à Londres, tant s’en faut. En conclusion, le magnifique
agrandissement (réalisation du célèbre architecte italien Renzo Piano), inauguré en janvier 2012, n’a pas su résoudre ces
problèmes de fond et nous redonner le goût d’y revenir.
Petit conseil. Si
vous allez visiter ce musée, n’oubliez pas d’apporter vos mouchoirs, car si
vous êtes allergiques à la poussière, vous en serez quitte pour une sinusite ou
une rhinite (ou au moins à une congestion nasale). Je peux l’affirmer, car
juste avant d’entrée dans le musée, j’ai humé les fleurs d’un arbre (je ne sais
pas quel est le nom de celui-ci, il faudrait le demander à la Comtesse).
Quelques minutes plus tard, j’ai eu des réactions allergènes que j’associai au pollen.
Mais dans les faits, la Comtesse aussi connaissait une gêne respiratoire tout
en circulant dans les différentes salles du palace. Après s’en être parlé, nous
avons pensé qu’Isabella avait dû aussi exiger de ne pas épousseter les œuvres !?!
Le Char de Vénus
François Boucher
Source : ISGM
|
Vous allez peut-être penser que nous n’avons pas aimé notre visite. Ce n’est
pas vrai, car l’art vaut toujours (ou presque) un détour. J’ai été critique sur
le musée, mais les œuvres ont su le plus souvent nous séduire. En parlant de
séduction, j’aimerais vous raconter un événement qui s’est déroulé durant notre
visite et qui, vous allez le voir, m’a brisé le cœur. Contrairement au MFA, la
Comtesse et moi avons visité ensemble le ISGM (pas main dans la main, mais au
même rythme). Il nous arrivait souvent de reconnaître les œuvres ou les
artistes sans l’aide de la rarissime, mal foutue et trop simplissime fiche descriptive.
Des fois nous nous y référions. D’autres fois, il n’y avait aucune façon de
trouver l’information, car non disponible. C’est dans ce contexte que notre
attention s’est portée sur un tableau, en partie caché derrière une porte (donc
difficile à approcher et mal éclairé), qui devait être d’un peintre français
ou italien… mais lequel ? La Comtesse se creuse les méninges et moi, je cherche
partout pour trouver la réponse. Impossible ! Le carton servant à
identifier les œuvres n’en fait pas mention. Nous cherchons encore et encore. À
un moment donné, je décide de demander à un gardien où nous
pourrions trouver l’information. Tiens, il y en a justement un dans la salle adjacente,
mais il est occupé avec une visiteuse. La Comtesse me rejoint et nous attendons
qu’il se libère pour lui faire signe. Enfin, il est libre et
il s’approche. Comme je formule ma requête – expliquant que nous cherchions
les informations sur l’œuvre qui est derrière la porte –, la Comtesse m’interrompt et annonce tout de go que c’est du tableau de François Boucher dont je parle (souvenez-vous en, je vous ai parlé
de ce peintre plus haut). Quel ne fut pas mon étonnement – mais, dans le fond,
étais-je réellement surpris qu’elle le sache ? – et surtout celui du gardien qui tomba en pâmoison devant la Comtesse ou du moins devant son
érudition. Cela a été le coup de foudre instantané. L’étreinte et l’embrassade
ont suivi. Une longue conversation entre connaisseurs (la Comtesse et le gardien érudit en art) s’est
engagée. Et moi dans mon coin,
je n’existais plus. Si vous voulez que je vous parle de mon désarroi, je
pourrais faire mieux et vous le chanter en italien. Mais c’est la vie !
Zorn et sa femme (1890)
Anders Zorn
Source : ISGM
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Et la vie continue… comme la visite. En plus de collectionner les œuvres,
je pense que l’exubérante Isabella collectionnait aussi les artistes. Je m’excuse,
je voulais dire qu'elle avait ses préférés pour qui elle était peut-être une muse,
mais assurément une bienfaitrice : John
Singer Sargent et – une découverte pour la Comtesse et moi – Anders Zorn. Dans la nouvelle aile du
musée, nous avons vu les Secret Flower Sculptures de l’artiste français
Jean-Michel Othoniel, dont la renommée a connu une montée en flèche depuis l’installation d’une de ses sculptures – Les Belles
Danses – dans le parc du château de Versailles (inaugurée en mai de cette année).
Madame Gardner en blanc (1922)
John Singer Sargent
Source : ISGM
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San Giuseppe di Castello (c. 1903)
John Singer Sargent
Source : ISGM
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Ponte della Canonica (c. 1903-07)
John Singer Sargent
Source : ISGM
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L'Omnibus (1892)
Anders Zorn
Source : ISGM
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Portrait de Mrs Grover Cleveland (1899)
Anders Zorn
Source : ISGM
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Toilette matinale ou Avec sa mère (c. 1888)
Anders Zorn
Source : ISGM
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Illustration pour le projet du parc de Versailles
Jean-Michel Othoniel
(Saint-Étienne 1964 – )
Source : ISGM
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Secret Flower – 1
Jean-Michel Othoniel
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Secret Flower – 2
Jean-Michel Othoniel
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Secret Flower – 3
Jean-Michel Othoniel
Source : ISGM
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Secret Flower – 4
Jean-Michel Othoniel
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Secret Flower – 5
Jean-Michel Othoniel
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Secret Flower – 6
Jean-Michel Othoniel
Regardez, c'est nous !
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Autoportrait double avec une Comtesse émue.
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Bref, j’ai aimé la visite du musée, malgré ma rhinite allergique. Mon
seul regret aura été de ne pas avoir acheté le livre avec les magnifiques aquarelles
vénitiennes de John Singer Sargent. Je sais, j’avais dit que j’élaguais… mais j’aurais
pu faire une exception, surtout que le livre concernait Venise. Mais dans le fond, à quoi sert de posséder un livre rempli de belles images quand on peut les voir en vrai sur place.
Promenades, bouffes et le reste...
Je me suis épuisé moi-même à écrire la présente
page, à un point tel, que je n'ai plus d'énergie pour conclure. Je ne veux même
pas imaginer dans quel état vous vous trouvez. Je vous livre donc en pâture ces
quelques images pour vous montrer qu’il n’y avait pas que des musées à faire à
Boston. Si vous voulez avoir plus de détails et d’anecdotes sur nos quatre
jours dans cette ville, ne vous gênez pas à demander à la Comtesse ou à
moi-même, il nous fera grand plaisir de vous en parler.
Toutes ces visites de musées donnent faim. La Comtesse a tellement aimé son Lobster Roll de chez Legal Sea Foods que nous y sommes allés deux fois plutôt qu'une. |
Durant une de mes randonnées matinales : Le Boston Tea Party Ships & Museum |
Réminiscence de Venise ? |
On peut y faire un tour de gondole (pas celle-ci mais une vraie), au même prix qu'à Venise, mais le charme de la Sérénissime en moins. |
Les Bostoniens aiment beaucoup décorer et fleurir leurs maisons. |
Le roi du heurtoir. |
Le Street Art et graff sont plutôt rares dans la ville, mais existants. |
On dirait le pantalon d'une vieille chinoise... Le quartier chinois est tout à côté. |
Une porte vers l'inconnu. |
Une nature torturée. |
Souper au restaurant Erbaluce... notre
"dernière
scène" à Boston L'entrée de la Comtesse : Frittata aux blancs d’œuf, asperges, pecorino, pancetta et fines herbes |
Mon entrée : Prosciutto avec poires |
Après tant de homards, nous avions besoin d'un peu plus de chair rose ou rouge Le plat de résistance de la Comtesse : Cochon de lait |
Mon plat de résistance : Bœuf avec quelques rattes en accompagnement |
Toute bonne chose a une fin. Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés à Burlington. Petite virée dans les boutiques pour trouver les derniers cadeaux. N’y croyant plus, j’ai finalement trouvé la paire de tongs que je voulais. La Comtesse s’est précipitée sur moi pour me les ravir afin de me les offrir en guise de cadeau… ce qui m’a grandement ravi. Elles seront donc mes gougounes to Go pour l’été et pour d’autres pérégrinations de Camilo Mondo.
Merci la Comtesse !...
... À une prochaine fois ?
Formidable ! Tu nous gâtes ! J'ai particulièrement aimé les oeuvres de Sargent, mon peintre américain préféré avec Whistler. C'était bien de vous accompagner ainsi dans vos promenades d'esthètes sans frontières.
RépondreEffacerPour ton oeuvre non identifiée, il s'agit de l'Ange de la résurrection de Walker Kirtland Hancock (American, 1901-1998). En fait, c'est un modèle réduit (échelle au tiers) en plâtre peint du Pennsylvania Railroad War II Memorial, 1949-52. L'oeuvre originale en bronze est dans la grande salle de la 30th Street Station à Philadelphie. Je ne suis peut-être pas comtesse, mais j'ai quelques talents pour fouiller sur le net !
Je ne comprends pas le point d'interrogation qui termine ta phrase finale. Tu ne comptes pas nous abandonner, dis donc ?
Merci Linda d’avoir éclairé ma lanterne concernant la sculpture de Walker Hancock. J’aurais dû faire mes devoirs avant de publier ma page. Mais, je savais que tu étais une source de connaissance et une ressource hors pair pour dénicher l’info sur le net. Je suis juste peiné de ne pas avoir vu le bronze original quand L’Autre et moi étions à Philadelphie, l’automne dernière.
EffacerPar ailleurs, n’ayez crainte, je vous reviendrai. La dernière question s’adressait plutôt à la Comtesse. Voudra-t-telle repartir avec moi ?... Ou bien, préférera-t-elle partir avec le gardien du musée Isabella Stewart Gardner ?
Ciao,
Camilo
Bonjour à tous,
EffacerJe ne ferai que répondre à la question de Camilo. Oui! Oui! Oui! ou plutôt, comme Sally, Yes! Yes! Yes! (notre visite au "diner" de Newburyport m'a inspirée...)
Sans l'ombre d'un doute, je repartirais avec mon guide-mentor-maestro-gourou! Peut-être pas au bout du monde puisque je ne marche pas assez vite mais certainement en Italie ou dans un pays civilisé où je pourrais poursuivre ma cure au bacon ou à la pancetta. Bien entendu, il faudrait aussi qu'il y ait du bon vin et, surtout, surtout, des musées - sans guides prêts à m'embrasser. Forte de mon expérience, j'éviterais à tout prix que Camilo se sente à nouveau seul dans son coin, ne serait-ce qu'un instant fugace...
Mille baci, maestro Camilo
La comtesse