Accompagnement musical
Tout juste de retour d’Édimbourg, où L’Autre et moi sommes
allés passer le long week-end de Pâques, je me remets à l’écriture de mon
blogue. Les propositions musicales de ma dernière page, en plus d’être 100 %
italiennes, avaient une petite saveur californienne. Pourquoi ne pas s’y
attarder ensemble encore un peu et rêver que nous logions à Hotel
California :
Eagles — Hotel
California
Mais si nous voulons nous rapprocher des Baléares, notre présente
destination, nous nous devons de quitter le soleil du Pacifique pour celui de
la Méditerranée et cela appelle aussi un son de guitare plus espagnol. Et hop !
changement de pays, d’atmosphère et de musique. Car Majorque, comme le dit la
chanson précédente, est « such a lovely place » :
Pedro Javier Gonzalez — Hotel
California
Sentez-vous déjà l’âme ibérique dans cette interprétation ? Peut-être,
la trouvez-vous un peu trop « musique d’ascenseur » ?
C’est vrai, cela ne met pas pleinement en vedette le magnifique talent du Barcelonais
Pedro Javier Gonzalez. J’ai choisi cette version en guise de transition et pour
nous rendre en Espagne, en Catalogne, pour les puristes. Et finalement un dernier
saut « entre deux eaux » pour aboutir aux Baléares :
Pedro Javier Gonzalez — Entre
dos aguas (entre deux eaux)
Palau de la Música Catalana
Palau de la Música Catalana
Je suis convaincu maintenant que vous m’avez rejoint aux Baléares.
Olé !
(Un olé d’appréciation, mais non pas tauromachique.
C’est une histoire à suivre dans ma page à venir sur Grenade). C’était l’été,
il faisait beau et notre vrai Road Trip 2015,
qui nous amenait par monts et par vaux, donnait faim. Et rien de tel qu’un
petit encas, composé de pain avec de l’huile et du sel, pour
nous aider à poursuivre notre route :
Blaumut — Pa
amb Oli i Sal (Pain avec de l’huile et du sel)
Majorque (les
Baléares)
C’est basé au cœur du vieux quartier de
Palma, à l’hôtel-boutique Posada Terra Santa, que nous avons
rayonné sur l’ensemble de l’île de Majorque. Nous avons beaucoup apprécié l’accueil
très chaleureux dans une atmosphère zen et feutrée, le confort de la chambre même
si la première était plutôt petite (mais la troisième journée, nous avons déménagé
dans une autre beaucoup plus spacieuse) et les petits déjeuners copieux et
savoureux. La piscine (la plunge pool !?!)
sur le toit-terrasse ressemblait davantage à un pédiluve, néanmoins suffisante
pour faire trempette en fin de journée. Pour sa part, L’Autre a étiqueté cette
dernière du sobriquet « piscinette à
saucette ?!? ».
À Palma de Majorque, nous avons aimé nous
promener et flâner dans les belles rues bordées d’édifices historiques rénovés.
Les portes et heurtoirs, de même que le Street
Art, ont su attirer mon regard. Pour L’Autre, c’était les vitrines des boutiques qui usaient de leur pouvoir attractif. Au programme des visites :
- la Catedral de Palma de Mallorca (La Seu en catalan), surnommée la cathédrale de la lumière est l’un des plus remarquables édifices gothiques d’Espagne ;
- le Museu de Mallorca (très intéressant, pour comprendre l’histoire des Baléares) ;
- le Palau de l’Almudaina (le Palais de la citadelle), résidence royale toujours en fonction ;
- la basilica de Sant Francesc (San Francisco), qui vaut le détour pour ceux qui aiment le style baroque. Petite anecdote — face à la basilique se dresse la statue de Junipro Serra, moine franciscain natif de Majorque. Envoyé en Californie en 1768, il fonda les villes de Los Angeles et San Francisco. Surpris, hein ? ;
- les Banis àrabs, un hammam de l’époque maure en briques du Xe siècle (une vraie attrape-touriste, car trop chère et mal mise en valeur) ;
- plusieurs galeries d’art, mais non pas la Fundació Pilar i Joan Miró, ce dernier étant l’artiste catalan (né à Barcelone, il vécut et travailla, les 27 dernières années de sa vie, à Palma) peut-être le plus connu et reconnu du XXe siècle (désolé !) ;
- etc.
Chinoiserie dans l’ornement — autoportrait |
Nous avons sillonné l’île
de Majorque du nord au sud, d’est en ouest. De ces parcours, je retiens surtout :
- la route escarpée sur le flanc nord de la Serra de Tramuntana qui offre d’impressionnants points de vue sur la côte déchiquetée.
- la visite du village de Valldemossa, avec sa chartreuse royale (Real Cartuja de Valldemossa) où s’installèrent durant l’hiver 1838-1839, Frédéric Chopin et Aurore Dupin, alias George Sand ;
- le site de Son Marroig (demeure d’un aristocrate autrichien transformée en musée), avec ses terrasses offrant une très belle vue sur la côte et la mer en contrebas ;
- le sanctuaire de Lluc (Santuari de Lluc), le centre spirituel de Majorque, où nous nous sommes baignés dans la piscine accessible au public, avant d’aller visiter l’église et le musée ;
- le cap de Formentor, à l’extrémité nord de la Serra de Tramuntana, est une presqu’île de 20 km de long bordée de falaises abruptes atteignant 400 m d’altitude avec parfois miradors (et tout au bout on y trouve son phare) avec de magnifiques panoramas en prime ;
- les villages du centre et de l’est de l’île (entre autres Petra, Felanitx et Muro) avec leurs églises monumentales ;
- l’excursion dans les coves d’Artà, l’une des nombreuses grottes que l’on peut visiter sur l’île de Majorque ;
- sans oublier les deux, trois baignades en mer.
De l'art à tout hasard
De deux icônes culturelles américaines à une ibérique
Un statuaire viril et bronzé…
... parfois rachitique ou mouillé.
Qui peut aussi prendre des formes toutes féminines, voire « cariatique ».. |
... ou « sphinxtique ». |
En passant par les galeries...
... on arrive aux arts décoratifs...
... au verre et à la poterie.
Leurs grands yeux nous invitent à regarder vers le
ciel ou les belles couleurs du mobile.
Installation Glowing Core de Rebecca Horn.
Bon, bon, une dernière retouche à mon maquillage et j'y vais. Et toi à droite, t’es-tu vu la tête ? Regarde-toi dans une glace,
comme semble le faire CamiloMondo en guise de pseudo-autoportrait.
Portes et heurtoirs
Qu'est-ce qui fout celui-là, devant les portes ? |
Les extras
Je déniche toujours un peu de Venise où que j'aille.
En conclusion, il était presque mort, mais CamiloMondo était heureux.
Prochaine étape — retour à Rome.
J'aime ta coupe excessive à Majorque !
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