À vouloir constamment rattraper les journées sans accès à Internet, on
doit prendre les bouchés doubles et par le fait même ne pas prendre tout le
temps nécessaire pour tout raconter ce qui nous est arrivé ou bien tout ce à
quoi nous avions pensé ajouter au présent blogue. Mais excusez-nous, car il
faut aussi vivre le moment présent et les longues randonnées en automobile pour
voir ces paysages magnifiquement longs. Je m’explique, la Namibie est un vaste
pays dont les différences « paysagées »
des diverses régions peuvent être marquées, mais étirés sur des dizaines, voire
des centaines de kilomètres. On l’a dit, c’est un pays aux multiples déserts et
entre ceux-ci c’est le plus souvent l’entre-désert… donc pas très innovant pour
des parcours de 300 à 400 km par jour !
Beau paysage montagneux. |
Ne pensez pas que nous n’aimons pas notre séjour, mais je comprends la
dame, voisine de siège lors de notre vol entre Washington et Johannesburg (et
que nous avons revue dans l’aérogare de Johannesburg le lendemain matin, en
route pour la Zambie), qui nous disait avoir fait la Namibie l’année précédente
et qu’elle l’avait fait principalement en avion. Après coup, je pense qu’elle
avait raison. Les paysages en Afrique du Sud sont plus variés et plus
intéressants, déserts en moins.
Vous pouvez peut-être le constater, mes commentaires d’aujourd’hui sont
un peu plus éditoriaux (s’il en est)… c’est parce que j’ai le temps de le
faire assis sur la terrasse de notre Lodge de luxe Onguma - The Fort, en même temps
que L’Autre
se fait bronzé le bikini devant les springboks et les impalas.
Quant à eux, les gnous et les phacochères sont venus, ont regardé
et ont passé leurs chemins. Mais ne sautons pas d’étapes et revenons donc à la
journée d’hier.
Un au revoir chaleureux. |
Graminée au pied d'une cascade d'eau. |
C’est le bedon rempli de carburant que nous avons quitté le Lodge Mowani
Mountain Camp (L’Autre était contant) pour se
rendre le plus au nord du pays, à la recherche des Himba et particulièrement
des femmes Himba, célèbres par leur façon de maintenir leurs coutumes en s’enduisant
le corps (très peu vêtu) et les cheveux d’un mélange de beurre, d’ocre et d’herbes…
Les canons de la beauté féminine me seront toujours un grand mystère de la vie
!! Encore un 375 km de paysages répétés à n’en plus finir.
Qu’est-ce que nous n’avions pas encore connus et vus dans ce voyage-ci
? Eh bien, chemin faisant nous avons traversé l’Arkansas namibien en croisant huit
tornades de sable et de poussière, phénomène que nous n’avions jamais
expérimentées auparavant. Et quoi encore ? Eh bien, nous avons eu la chance de
vivre notre première crevaison en roulant dans une zone désertique (pas de
sable, mais d’âmes qui vivent!!). Il est 10 h 43. PANIQUE À BORD (du côté de L’Autre) !! Il faut impérativement
sauver les bagages et nos passeports (toujours selon L’Autre). Mais moi,
encore une fois rempli de sérénité, j’ai mentionné : « En vouêye, il faut changer le pneu ! ».
Camilo Mondo en super mécano. Photo : L'Autre. Tous droits réservés. |
L’Autre – Je ne dirai mot sur le commentaire précédent, mais je
trouve étrange que nos deux crevaisons se sont produites sur le pneu arrière,
côté passager. J’ai donc commencé à réciter par cœur la leçon de mécanique que
le préposé à la location du véhicule m’avait donnée. Malheureusement, sous le stress
il se pourrait que j’aie mélangé les instructions.
Retour à moi – Je pense que
lors des explications du préposé, l’attention de L’Autre était davantage concentrée
sur le préposé lui-même que sur ce qu’il disait. Encore une fois, j’ai dû sauver
la situation et mettre un peu de testostérone dans l’affaire. Dégager le pneu
de secours installé sous le véhicule a été un jeu d’enfant (même si je n’avais
pas eu MOI la formation du préposé !!?!!). Et quant à faire fonctionner le cric
pneumatique, eh ben les deux ingénieurs se sont poser biens des questions et il
leur a fallu plus d’un essai pour trouver le bon endroit où l’installer (avec
ou sans roche !!!!). Si cela n’avait pas été de l’opération du cric, cela
aurait pris seulement dix minutes… mais après 25 minutes, mon short noir
(première journée que je le portais) était rendu tout blanc. Bravo pour les
autres trois jours à venir.
Une de nos huit tornades du jour. |
Après 300 km de paysages montagneux et sinueux, agrémentés de chèvres
et de bourricots, nous sommes finalement arrivés à Opuwo où nous devions nos
réapprovisionner en carburant. Cette ville est le centre économique de deux
grandes ethnies du nord de la Namibie : les Héréro et les Himba (dont les
femmes aux seins nus se promènent dans la ville). Le vendredi, tout particulièrement,
c’est la journée du marché et la ville grouille d’activités et de monde. La
station-service était située juste à côté du marché. Une fois l’attention de L’Autre
accaparée sur les manœuvres à effectuer pour se rende à la pompe tout en n’écrasant
personne, j’ai remarqué qu’il a fini par apercevoir les lieux et les gens et
que son visage est devenu livide et rempli de terreur face à la différence et la multitude.
Moi, je suis sorti du véhicule, sans problème, pour payer le plein.
Naturellement, je me suis fait aborder pour me faire offrir des objets à
vendre. La dame était un peu insistante, mais après trois refus de ma part,
elle est partie. Juste au moment où je remontais dans le véhicule un homme a
demandé au pompiste quelle langue que nous parlions pour m’aborder en français
pour me demander si j’avais besoin d’un guide pour aller visiter un village
typique Himba. Je lui ai répondu en anglais que non et j’ai refermé la portière
du véhicule. L’Autre était devenu quasi cadavérique. Il était clair que ma
proposition d’aller visiter le marché serait reçue sans réponse, car j’en suis sûr,
il n’entendait plus rien à cette étape !!!
Vous savez, l’Afrique peut être belle, mais elle vous réserve toujours
des surprises qui vous font vous retrancher dans vos zones de confort… et le
confort pour L’Autre n’était certainement pas dans les parages. Une chance
qu’il n’est pas venu avec moi au Mali… c’était encore cinq fois plus intense
!!!
L’Autre – j’en conviens, entre voir une marée humaine s'agglomérer pour des soldes dans un marché ou un centre d'achat et une tornade de vendeurs itinérants se ruer pour vendre leurs babioles, je préfère de loin la première situation. Comment expliquer à Camilo Mondo que de sortir sa liasse de billets devant
eux, pour payer l'essence est un peu ostentatoire ?… enfin, une tornade est venue nous sortir d’embarras juste à temps...
Tornade au sortir de la station-service. |
Retour à moi - Au final, voici la seule photo de Himba que nous avons prise... dans le corridor de notre Lodge !!! On est pas fort.
Femme de la tribu Himba. |
Camil, on peut dire que tu n'es pas une moumoune !
RépondreEffacerQuand il faut il faut ! Tu as l'air d'un vrai macho sur ta photo en mécano ! On devine même la craque de fesse ! Pas étonnant que l'Autre s'est empressé d'immortaliser...
Salut,
EffacerTu aurais du voir les autres photos du mécano... censurées par le boss !
Camil