Nous sommes dans nos derniers jours dans l’arrière-pays namibien. En
effet, demain nous retournerons à la civilisation à Windhoek… mais en passant
par une route de gravelle pour au moins 300 km. Quelle joie appréhendée par le
chauffeur !!?!! Mais quand il faut aller voir quelques tas de roches, on fait
ce que doit. Après deux dodos et une dernière journée à Windhoek, pour
finaliser le magasinage de dernière minute, nous nous envolerons pour Johannesburg
pour là aussi faire deux derniers dodos et une journée de magasinage
sud-africaine. Après ce sera encore la run
de lait des vols de retour (Johannesburg, Munich, New York [Newark] et
finalement Montréal).
Vous comprendrez bien qu’il nous fallait un peu de repos pour nous réattaquer
à la modernité et au shopping. Aussi nous avons pris la journée pour ne
pratiquement rien faire, sinon prendre une marche d’une heure trente dans la
brousse, se faire bronzer à la piscine collective du Lodge et à la nôtre
(privative), car nous sommes retranchés sur le sommet (185 marches à monter –
sans compter le sentier de près de un kilomètre à marcher – c’est tellement à
pic que les porteurs doivent utiliser un monte-charge funiculaire pour monter
nos valises) d’un gros rocher au beau milieu d’un décor genre, celui de Sedona
en Arizona. Si vous voulez faire un western avec des girafes et zèbres, c’est
la place à être. Tout ce cardio en vaut la peine, ne serait-ce que pour la vue.
En route vers le Lodge... notre home est au sommet du plateau en arrière du doigt d'honneur. |
En montant vers la Porte du ciel. |
Consignes de sécurité... il faut avoir le cœur solide.
La "vraie" Porte du ciel. |
Agrandissement pour ceux qui n'aurait pas remarqué le texte !!!! |
Notre Lodge est davantage un camp de vacances pour Allemands… de tous
les âges, de toutes les formes et gabarits, tous des pilleurs de buffet et des
monopolisateurs de chaises-longues près de la piscine. Mais heureusement, nous
logeons au Heaven’s Gate Bungalow (la seule Suite du Lodge). Mais comme suite, cela ressemble plus à un camp de
pêche dans le nord, dans les années 60-70. L’électricité et l’eau courante ne
courent que de façon intermittente… donc pas d’eau et d’électricité pour
prendre sa douche ce matin. Durant la nuit dernière, nous avons été dérangés
par des chauves-souris (ou autres espèces volatiles) qui ont fait leur nid dans
l’entre-toit du pavillon. Je pense que le snack a été bien bon, parce qu’ils
ont fait du bruit toute la nuit.
Un zèbre de montagne. |
Bon, mais un instant, revenons à hier, sur le chemin de notre arrivée. Vous
savez mon chauffeur (L’Autre) aime la nature et être
naturel dans la nature… C’est-à-dire tout nu, mais il faut quand même se garder
encore une autre fois une petite gêne. Nous ne sommes pas dans notre pays et les
coutumes peuvent varier un tantinet. Aussi, sous une belle journée ensoleillée,
mon chauffeur, aussitôt sorti du Lodge, enlève son Tee-shirt pour profiter du
temps que nous roulons, pour se faire bronzer. Avez-vous pensez le temps que
cela prend au planificateur et co-pilote du voyage pour organiser les itinéraires
pour que le soleil soit du bon bord du chauffeur… encore plus dure dans les
pays où le chauffeur conduit assis à droite. Cela m’a pris des semaines de
travail. Toujours en est-il que chemin faisant, nous avons du arrêter à l’un
des fréquents postes de contrôle routier de la police (juste avant une petite
ville – ce qui est assez familier dans le pays… mais sans aucun risque et
danger). Règle générale, comme nous sommes des étrangers au volant d’une
voiture louée, il ne suffit que de saluer les constables pour poursuivre sa
route… mais cette fois-ci, le jeune et très beau constable regarde L’Autre,
non pas avec un regard concupiscant, mais avec un œil torve et interrogateur !!
J’ai tout compris sur le champ et quelle ne fut pas ma surprise quand le
policier lui a demandé où il allait comme ça (comprendre habillé comme ça). L’Autre
de lui répondre, que nous allions au Vingerklip Camp Lodge. Le policier
de lui redemander s’il avait l’intention de rentrer dans la ville habillé comme
ça. L’Autre
n’avait toujours pas compris le sens du commentaire du constable (il devait sûrement
avoir l’esprit occupé ailleurs !!). À ce moment, j’avais honte de nous, mais
surtout de L’Autre. Finalement, je dis à L’Autre de mettre son Tee-shirt.
Le policier lui demande aussi, s’il a chaud… et L’Autre de répondre que c’était
très chaud effectivement !!??!! Quand on comprend rien, on comprend ni du
devant ni de l’arrière !! Je me suis senti comme un petit garçon qui se fait sermonner
pour un péché véniel.
L’Autre – Non mais cet incident m‘a fait longuement réfléchir… quand
on y pense sérieusement, au départ les africains étaient presque toujours tout
nus… puis les British et les Dutch leur ont montré que ce n’était pas bien… ils
ont donc adopté le protocole vestimentaire BLANC et maintenant, c’est un crime de lèse-majesté que de se promener en voiture en bédaine dans le pays… Honnêtement,
j’ai cru pendant une fraction de seconde, que le policier s’était offusqué de
voir quelques démarcations qui juraient d’un bronzage parfait comme le sien…
Un apéro à la Porte du ciel. |
C'est toujours un plaisir de voir vos photos et de lire votre aventure. Impressionnantes.
RépondreEffacerBonnes vacances de vos vacances! :)
Marie-Christine