mardi 29 octobre 2013

Mea-Culpa – 29 octobre 2013

Je suis l’arroseur arrosé ! Il est toujours plus facile de critiquer que de faire, de produire quelque chose. J’aurais dû tourner ma langue (ou relire mon texte) sept fois avant de vilipender le menu du resto du MBAM. On voit la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien… et quelle poutre !! Des fautes en voulez-vous ? En voici jusqu’à plus faim. Il y avait plus de fautes d’orthographe dans les deux premiers paragraphes de mon dernier texte que dans le menu du resto du MBAM (toutes langues confondues).

C'est ma faute

C'est ma faute

C'est ma très grande faute d'orthographe

Voilà comment j'écris

Giraffe.

Histoires (1946), Mea culpaCitations de Jacques Prévert.

Que puis-je dire à ma décharge ? À vrai dire, il n’y a pas d’excuses qui tiennent, mais peut-être trois causes atténuantes : le bon vin, la fatigue et l’âge. Dans le cas du bon vin, celui-ci m’aide à rendre ce moment d’écriture plus agréable. Dans le cas de la fatigue, j’écris souvent mes textes en fin de journée et parfois tard en soirée. Et finalement, dans le cas de l’âge, je pense souvent que je ne sais plus écrire, que je ne me souviens plus des règles de grammaire, de conjugaison, d’orthographe, Etc. Ah, la mémoire ! Pour celles ou ceux qui lisent mes textes, dès leurs parutions (car elles/ils reçoivent un courriel dès la mise en onde de ceux-ci) vous voyez très bien l’impact que ces trois facteurs, une fois combinés, peuvent produire comme horreurs. Mais j’essaie de corriger le tir, par des mises à jour correctives. Des fois, cela prend quelques relectures et quelques jours avant d’arriver à un texte potable, avec le moins de fautes possibles. Aussi, s’il-vous-plaît, soyez indulgent(e)s. Et je vous promets de faire plus attention. Et pour m’aider, je redécouvre d’anciens amis qui sauront, je l’espère, m’aider dans mes récits épistolaires…


Source : Bescherelle.com
Source : Bescherelle.com



Page couverture du catalogue du MBAM.
Source : Wikipedia.
Par ailleurs, je viens tout juste de terminer la lecture du catalogue de l’exposition Splendore a VeneziaArts et Musique de la Renaissance au Baroque dans la Sérénissime. Une lecture très intéressante et instructive. Je suis très content de l’avoir lu avant d’aller visiter l’exposition. C’est un catalogue de prestige qui doit rendre Madame Nathalie Bondil, Directrice et conservatrice en chef du MBAM, très fière. Mais dans le cas de Mesdames Linda Greenberg et Alexandra MacDougall, coprésidentes de l’Association des bénévoles du MBAM, je pense que leur plaisir doit être mitigé, voire voilé, comme si Mr Norrell le vilain magicien de Johathan Strange & Mr Norrell, du roman de Suzanna Clarke (2004), un Harry Potter pour adulte, que j’ai bien aimé et qui, d’après mon amie Linda, devrait être porté à l’écran sous peu, mais après vérification, le projet de film est tombé dans la mare, cependant la BBC est à compléter une mini-série en 7 épisodes – avec une adaptation de Peter Harness (la série Wallander de la BBC) et une réalisation de Toby Haynes (Wallander et le 3e et dernier épisode de la 2e saison de Sherlock) – , qui devrait être diffusée en 2014 – je me meurs déjà d’envie leur avait lancé un sort et, comme la ville de Venise, le MBAM s’était vu assombri par un voile de ténèbres. Mais pourquoi un tel cataclysme ? Vous allez voir, il y a un lien direct avec l’objet de mon présent texte.

En effet je fais des fautes, c’est indéniable, mais je n’ai pas une équipe d’au moins 15 personnes pour produire mon blogue, comme c’est le cas du MBAM, pour la production d’un catalogue d’une exposition… et je ne compte même pas tous les autres collaborateurs. Mais si j’étais les coprésidentes de l’Association des bénévoles du MBAM, je m’enfuirais aux Galápagos pour ne pas être vu. Sinon, comme celles-ci n’écrivent probablement pas en français, je ferais fouetter les traducteurs et lyncherais en public la personne qui a fait la correction d’épreuve (par délicatesse, je ne donnerai pas de noms). Mais que s’est-il passé pour tant d’émoi ?

Je vous l’ai dit, j’ai aimé lire le catalogue de l’exposition sur la musique à Venise, mais quelle ne fut pas ma stupeur de lire le mot de bienvenue des coprésidentes. Deux belles grosses fautes, pas d'orthographe, mais d'un manque de relecture...
Source : Page 7 du catalogue Splendore a Venezia du MBAM.

Les avez-vous repérées ? C’est dans la première phrase : L’exposition Splendore a Venezia - Art et Musique de la Renaissance au Baroque dans la Sérénissime est la première à explorer l’interacton (on n’a pas eu à mettre le point sur le 2e « i », car absent) entre l’art et la musique à Venise, du début du XVIe siècle jusqu’à la bute de la Sérénissime (est-ce qu’il y a une bute dans la Sérénissime ?, je ne crois pas, mais celle-ci a bien connu la chute de son règne) à la fin du XVIIIe siècle – de Titien à Canaletto, de Willaert à Vivaldi.

Source : Détail de la page 7 du catalogue Splendore a Venezia du MBAM.

C’était un mea-culpa expiatoire, car aucun vin n’a été nécessaire pour écrire le présent texte. 

Détail de la page couverture du catalogue du MBAM.


jeudi 24 octobre 2013

MBAM à Montréal – 23 octobre 2013


Partir en voyage ne veut pas toujours dire partir pour les Tropiques, aller à Venise (Sic) ou à Katmandou, être sous les effluves de substances liquides ou être fumivore d’autres substances illicites. Ma dope à moi, c’est l’Art ! J’ai un besoin viscérale de nourrir ma dopamine artistique. Sinon, j’ai l’impression de vivre dans le néant (et non pas dans les limbes, car je n’en sortirais pas !?! – le néant est, néanmoins, tellement plus infini et de surcroît sans faux espoir !?!) ou dans une contrée barbare, où le conservatisme sévit, où le créationnisme ou l’intégrisme (quel qu’il soit) émascule toute créativité ou possibilité de faire croître l’Homme. Je m’arrête ici, mais je crois bien que vous avez compris l’idée. J’aime découvrir, j’aime le beau, j’aime être surpris, j’aime la différence. Finalement, j’aime voir le monde différemment. Aussi, pourquoi ne pas aller faire un tour à Montréal pour aller chercher ma dose de plaisirs !

Cette dose, cette fois-ci, prenait la forme d’une visite au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) pour aller voir l’univers à couper le souffle de Chihuly, cette exposition de verre soufflée haute en couleur. J’avais pensé aller voir également la nouvelle exposition sur Venise et la musique, mais j’ai préféré attendre que mes amies soient disponibles. Mais j’ai profité de la programmation liée à cette dernière exposition pour acheter deux billets (J’y allais avec L’Autre) pour le concert Mort à Venise avec l’Orchester Jakobsplatz München à la salle Bourgie, salle de concert du MBAM dans l'ancienne église Erskine and American 
(ma première visite dans cette salle). Et pourquoi ne pas aller manger au resto du MBAM par la même occasion. Tel était mon programme pour ce mercredi soir de la fin octobre.

Avant d’aller de l’avant avec les commentaires sur cette soirée, j’aimerais revenir sur ma dernière page et mentionner que notre passage à la douane canadienne s’est fait sans surprise négative additionnelle.

À tout honneur, commençons par la beauté et la lumière. Le verre en général et le verre soufflé en particulier me font tout spécialement vibrer. Aussi, l’artiste américain Dale Chihuly, un maître, un virtuose du verre a illuminé notre soirée frisquette de la fin octobre. Je dois rappeler que l’exposition a été prolongée d’une semaine et que nous y sommes allés le dernier mercredi soir (la seule journée de la semaine où le musée est ouvert en soirée et où le prix d’admission est réduit). Nous n’étions pas tout seul, loin de là !! C’était presque le déferlement des coureurs du Marathon de Montréal, la débandade d’un troupeau d’éléphants dans un magasin de porcelaine (excusez, dans un musée de verre soufflé !!). J’ai joué du coude, j’ai fait de l’obstruction volontaire (surtout vis-à-vis d’une personne sans savoir-vivre, avec son enfant de 4-5 ans touche-à-tout, mais pas dans le bon sens du terme), j’ai ragé d’avoir oublié mon appareil photo chez moi, etc… mais mon cellulaire a sauvé la donne !! Voici les résultats…



Plafond persan - Le verre, source de lumière ?

Plafond persan - Réalité ou Émanation ?

Soleil.

Mille Fiori - Les mille fleurs.

Barque de flotteurs - Promenade sur le lac en perdre la boule.

Forêt de Macchia (tache) - Directement des profondeurs de l'océan.

Forêt de Macchia  - Docteur, je vois des points noirs !

Forêt de Macchia - Une tempête sur une Neptune de verre ?

Forêt de Macchia - L'effet vert.

Forêt de Macchia - Le chaud et le froid.

Forêt de Macchia - Aubergine inversée.

Forêt de Macchia - Parce que c'est beau !

Colonnade persane - Détail.

Colonnade persane - Où est le verre, où est la lumière ?

Le cœur du soleil.

Il n’y a pas beaucoup de photos des œuvres en entier, mais davantage des images, des impressions, des textures et des reflets de lumières, car c’est ça la beauté du verre. À savoir si L’Autre et moi avons aimé l’exposition, je dois vous dire, voire vous rappeler, que nous avons voyagé un tout petit peu et du verre soufflé, nous en avons vu plusieurs fois et en quantité (et même les œuvres de Chihuly) : à Murano et à Venise (naturalmente !), mais aussi à Las Vegas (au Bellagio et au Venitian), au Atlantis à Paradise Island aux Bahamas, etc. Nous n’allions pas au MBAM pour « apprendre » quelque chose, mais bien pour faire du voyeurisme verrier. Aussi, la visite a été assez rapide et entourée (comme je l'ai déjà mentionné), mais nous avons quand même beaucoup aimé, même si ce n’était pas contemplatif. La lecture du catalogue de l’exposition sera sûrement très agréable et instructive a posteriori. Pour d'autres beautés de verres, je vous invite à aller voir mon autre page sur l'exposition de Lino Tagliapietra, que nous avons visitée à Venise lors du Carnaval de 2011



Soleil au Casino d'Atlantis, Paradise Island, Bahamas.

Mais cette visite rapide a eu au moins l’avantage de nous donner le temps d’aller manger avant le concert de 19 h 30. Et pourquoi ne pas aller manger au restaurant du MBAM. Ce que nous fîmes. Premièrement, nous avons aidé à rajeunir la moyenne d’âge de la clientèle… et de beaucoup !! Deuxièmement, l’encadrement du personnel et la qualité de l’accueil est discutable.  Mais une fois assis, la lecture du menu nous réservait une agréable surprise d’avoir une proposition de table d’hôte inspirée du thème de Venise (ou du moins italien) liée à l’exposition. Nous avons donc sans ambages choisi les deux le même menu, soit un antipasti froid de légume et comme plat principal des gnocchi à la pancetta, pois et autres gugusses, dont je ne me rappelle pas. Après avoir placé la commande, nous avons attendu, attendu et encore attendu. La seule chose qui compensait pour le service lent était le pain chaud qui était très bon et servi à volonté et à volonté. Nous aurons pu en faire notre repas, mais finalement l’entrée est arrivée… pas intéressante, sans goût, trop froide !! Après encore une corbeille de pain, le plat principal est arrivé. Je n’ai que trois mots pour le décrire : mangeable, mais dégueulasse ! Mangeable pour les gnocchi, mais dégueulasse pour les petits pois surgelés trop déshydratés et les autres gugusses, dont des condiments inconnus, à vous faire grimacer à chaque bouchée. Je pense que la seule chose d’italien dans le menu était le menu (qui était par ailleurs plein de fautes d’orthographe, en italien et en français, mais pas en anglais !?!). Après avoir complété notre plat principal, L’Autre s’est empressé de demander la facture, qui était passablement salée, en rapport à la qualité de ce que nous avions mangé. Peut-être que les autres clients (principalement des dames âgées ne parlant pas français) ont apprécié, mais pas nous. De notre côté, nous n’y retournerons plus et je vous le déconseille grandement.


Source : over-blog.net.
Source : over-blog.net.
Troisième temps de notre valse en trois temps de ce mercredi soir, le concert Mort à Venise. Je voulais me mettre dans l’esprit de l’exposition sur Venise et la musique… et pourquoi pas aller à ce concert, où l’interprétation de l’Adagio de la Symphonie no 10 de Mahler serait un rappel du fameux film de Luchino Visconti, Mort à Venise (1971), une adaptation de la nouvelle de Thomas Mann, La mort à Venise (éditée en 1913), de l’Adagio à corde d’Albinoni et de Siegfried–Idyll de Wagner, de même que de cinq Lieder tirés de Wesendonck, pour se mettre dans l’ambiance vénitienne.




L’orchestre Jakobsplatz de Munich, pour sa première tournée nord-américaine, avec son jeune chef Daniel Grossmann (qui pourrait être le fils – ou petit fils – de Robert Bourassa et d’Agnès Grossmann, tellement il lui ressemble, dans ses traits et sa posture, il ne lui manquait que les lunettes), a essayé de faire vibrer la salle Bourgie, mais peine perdue. Le son et l’émotion se perdaient dans cet espace. Était-ce la faute de la salle ou de l’orchestre (et de la chanteuse, on le verra plus loin) ? À votre place, j’opterais pour la seconde option !! À défaut de Mourir à Venise, on est mort d'ennui à Montréal.

À l’entracte, je mentionnais à L’Autre que l’orchestre ne jouait pas si bien que ça, que lors des Siegfried-Idyl Lieder on n’entendait pas la chanteuse (la soprano québécoise Karine Boucher), car sa voix ne portait pas. De même, je lui ai demandé dans quelle langue avait-elle chanté, car je n’ai rien compris des mots. C’est vrai, je ne suis pas un spécialiste de l’allemand, mais j’en ai assez entendu pour entendre la musicalité de cette langue. Et pour moi, Karine Boucher aurait pu chanter en allemand, en italien, en russe ou même en chinois que je n’aurais pas su faire la différence. Cela en était fait de Wagner (loin d’être ma tasse de thé !!). Pour la deuxième partie du concert, on débutait avec le Giazotto : Adagio, dit « Adagio d’Albinoni », morceau très connu, mais tellement mal joué qu’il en était « plate » à écouter. Finalement de Mahler, l'
Adagio de la Symphonie no 10une pièce que je ne connaissais pas. Raison pour laquelle, j’avais pris la peine de l’écouter sur You Tube le matin même pour me faire une idée de l’œuvre… quel temps perdu, car je n’ai pas pu la reconnaître le soir même, parce que mal jouée par l'orchestre. Pour faire plus vrai avec le titre du concert « Mort à Venise », l'orchestre aurait dû jouer plutôt l'adagietto de la symphonie no 5, l'air le plus connu et le plus associé au film de Visconti - encore un moment raté !!

Dans la voiture pour retourner chez L’Autre, nous discutions des performances de la « fanfare bavaroise » et tous les deux étions d’accord que cela ne valait pas le déplacement pour moi de venir à Montréal, mais surtout pour cet orchestre de partir de Munich pour venir nous casser les oreilles à Montréal… mais on va survivre, car nous avons vu et entendu pire.

Ce matin (jeudi 24 octobre), je suis allé prendre un café et un muffin à mon café préféré et là j'ai lu Le Devoir et fais les mots croisés, mon activité préférée lors de mes visites à Montréal. Quelle ne fut pas ma surprise de lire la critique de Christophe Huss sur le concert de la veille. À part quelques commentaires d'expert qu'il est, j'ai été grandement surpris de constater que je formulais, la veille, à L'Autre les mêmes critiques négatives du concert que celles de Huss. De plus, j'ai tellement ri et apprécié sa façon d'illustrer son propos. Je me permets de reprendre quelques lignes de son article, qui débute comme suit :
Non, mais ! Qui sont ces gens ? Que faisait sur la scène de la salle Bourgie un orchestre importé de Munich, moins bon que l'Orchestre de chambre de McGill, trois fois moins bon qu'I Musici et cinq fois moins bon que les Violons du Roy ? Avec quels moyens, quels soutiens, et pourquoi, un orphéon pareil peut-il faire une « tournée nord-américaine » ?
Je n'avais jamais entendu parler de l'Orchestre Jakobsplatz. Je comprends pourquoi et mesure mon bonheur. Une image qui vaut mille ? Prenons les Wesendock-Lieder ! Premier accord : pas ensemble. Dernier accord : pas ensemble.

Pour la suite, je vous invite à aller voir l'article du journal Le Devoir.


Source : MBAM.
Source : MBAM.
Au demeurant, j'ai passé une soirée culturelle, avec beaucoup de surprises (bonnes et mauvaises), qui a su nourrir en partie ma dopamine artistique, mais m'a laissé sur mon appétit de bonne chair. Mon prix de consolation sera la lecture des deux catalogues des expositions, un premier (posthume), Chiluly - un univers à couper le souffle, et un second, Splendore a Venezia - Art et musique de la Renaissance au Baroque à Venise, que je lirai avant d'aller voir l'exposition.





dimanche 20 octobre 2013

New York – 12 au 15 octobre 2013

C’est avec une semaine de retard que je vous parle de notre dernière escapade à New York. C’est fait un peu bizarre de revenir à mon blogue après tant d’heures passées à vous avoir fait vivre à distance nos tribulations africaines de l’été dernier. Aussi, je m’excuse si je ne l’ai pas fait en direct la fin semaine dernière, car trop peu de temps, trop fatigué ou trop peu de connexion à Internet.

Dans les faits, ce petit voyage n'a été décidé qu’à la dernière minute, car je pensais réellement aller au vernissage de l’exposition Splendore a Venezia – Art et musique de la Renaissance au Baroque à Venise, le samedi 12 octobre au Musée des beaux-arts de Montréal – et deux fois plutôt qu’une. Bien oui ! Car mon amie Linda, qui devait recevoir des invitations formelles d’une de ses amies (mais celle-ci étant partie à Venise pour la Biennale Arte 2013maudite chanceuse, c’est toujours les mêmes qui partent pour Venise !!! (Sic) – et aussi pour un séjour à Paris, n’avait pas reçu par la poste les invitations avant son départ et ne serait de retour qu’après le vernissage), m’avait invité à l’accompagner, mais cela a fait chou blanc. Pour renchérir, L’Autre m’avait dit que le conjoint de sa connaissance « spécialisée en jardinage » avait une connexion directe pour se faire ajouter à la liste des invités, mais faute d’un coup de pouce vert, cela a fait "rechou" blanc. C’est la raison pour laquelle nous sommes partis se consoler à New York…



Notre destination... La métropole de l'Empire.
Samedi matin, levé à 4 H pour partir à 4 H 45, la route a été bonne et le temps d’attente pour passer la douane, de seulement 15 minutes. Tout était beau et roulait bien jusqu’au moment où une voiture de police (tous gyrophares allumés) se mette à notre poursuite. Après quelques… mètres, je me suis arrêté sur le bord de la route et le gentil gendarme est venu me demander si je savais pourquoi il m’avait fait tasser sur le bord de la route. Après avoir vérifié que L’Autre était tout habillé et non pas torse nu (en référence à l'événement en Namibie l'été dernier), après avoir regardé autour de moi qu’il ne manquait rien dans le véhicule, je me suis mis à penser que cela avait peut-être un lien avec ma façon de conduire. Voulait-il me complimenter sur celle-ci ? Me demander des conseils sur les façons de sauver du carburant en appliquant des techniques de conduite écoénergétique ? Après ces quelques moments de réflexion, j’en suis venu à la conclusion qu’il avait probablement remarqué mon air d’aller ou la vélocité de mon allure !! Au final, je pense que c’était seulement pour me remettre sa carte de visite… et quel format de carte !! Sur celle-ci, il y avait même une invitation à aller le rencontrer dans une Court Hall dans cinq semaines. Tout de go, je me suis tourné vers L’Autre et je lui ai demandé comment je devrais être habillé pour mon premier blind date depuis des lustres… et ce avec un homme en uniforme et dans un « petit salon » de l’État de New York. Wouah !!! Le rabat-joie, qu’est L’Autre, m’a plutôt invité à lui faire parvenir un chèque et de faire le décompte de mes points perdus sur mon permis de conduire. Toujours est-il que nous sommes arrivés à notre hôtel de New York (sur Canal Street, juste entre SoHo et TriBeCa) à 11 h 30, qu’à midi l’auto était stationnée pour les trois prochains jours et que notre séjour pouvait enfin débuter.

Mais un instant !! Où sont mes enregistrements de voiture ?? Après avoir cherché partout, je n’ai rien trouvé. Ce peut-il que le gentil gendarme, pour être certain que je viendrais au rendez-vous, aurait décidé de garder un petit souvenir de moi ? Est-ce que je les aurais perdus (tombés de ma poche) lors de l’enregistrement à l’hôtel ? La sécurité de l’hôtel m’a dit qu’ils regarderaient l’enregistrement des caméras de surveillance pour voir… mais rien, que dalle !!! Il faudra donc être sur nos gardes et rouler pépère au retour, car sinon ce sera la cata !!! Bof, ce n’est que du papier et le pire est derrière nous.


Oeuvre de John Ehearn :
Florent.
Pour débuter, une petite promenade dans SoHo et arrêt chez Dean & Deluca pour se sustenter quelque peu. Aussi retour sur nos mêmes pas qu’en mars dernier pour retourner chez Chrome, chez Custo (le designer très très coloré de Barcelone), chez John Varvatos (peut-être le designer pour homme le plus reconnu de New York), etc. Un vrai chemin de croix que tous pèlerins (que nous sommes) refont inlassablement à chaque visite dans la Grosse pomme. Il y avait un air de déjà vu !! Pour se changer d’air, nous sommes allés se promener dans Chelsea et plus particulièrement pour aller se balader sur The High Line, la destination prisée par les New-yorkais et les touristes depuis maintenant cinq ans, même si l’ensemble du projet de réhabilitation d’une ancienne voie de train surélevée n’est pas encore complètement complété. Comme c’était un très beau samedi ensoleillé d’un long week-end, tant pour les Canadiens que pour les Américains (Columbus Day), la passerelle était bondée de gens. Tellement, que l’on avait de la difficulté à apprécier les espaces végétalisés, les œuvres d’art et la sérénité (est-ce possible à New York ?) des lieux. Après avoir joué du coude, bousculés quelques badauds, avoir fait de l’obstruction systématique, nous avons finalement complété le parcours et rejoint le calme de la rue et des trottoirs de la ville. Petit conseil : Allez-y, c’est très agréable, mais un matin ou un après-midi durant la semaine, vous aurez vraiment l’impression d’être ailleurs. J’ai pris quand même quelques photos des œuvres d’art officielles et squattées.

 

Sculpture urbaine près de The High Line.
Oeuvre de Spencer Finch : The River That Flows Both Ways.
Oeuvre de George Condo : Liquor Store Attendant.
Murale d'Eduardo Cobra inspirée de la célèbre photo du photojournaliste
Alfred Eisenstadt, prise sur Time Square, le 14 août l945,
au sortir de la 
2e Guerre mondiale.
Un graffiti à volonté, version moderne sur "papier-peint".

Après la marche aérienne, nous nous sommes rendus dans le quartier Gramercy, à l’est de Broadway entre Union Square et Madison Square. Je pense que les prochaines fois que nous irons à New York, nous trouverons un hôtel dans ces environs, car c’est encore plus central pour avoir accès à tout ce qu’il y a d’intéressant dans New York – genre : Eatily, Restauration Hardware, ABC Carpet Home (ces deux derniers étant mes magasins de décoration préférés de New York), NoHo (le nouveau quartier tendance, juste au nord-est de SoHo) et à la même hauteur que The High Line (du côté ouest de Manhattan). Il faut dire que je n’aime pas rester près de Time Square ou dans le Mid-Town (trop crowdés) et encore moins dans Upper West Side ou dans Upper East Side (trop guindés). C’est peut-être mon côté prolo qui me rend modeste et non attiré par tout ce strass, mais j’aime le côté bohème et patiné des plus vieux quartiers qui ont une touche originale, repensée et vivante. Je me souviens à l’époque où j’allais régulièrement à New York dans les années 80 et 90 (visiter mon ami Gilles), il fallait absolument faire le tour classique de la ville et aller dans des endroits comme Central Park, La Petite Italie, le quartier chinois, SoHo, Time Square, etc. Aujourd’hui, certains de ces endroits ont toujours la cote (comme Central Park, SoHo, le Time Square revampé pour attirer les familles, etc.), depuis d’autres se sont ajoutés (Ground Zero, NoHo, The High Line) et d’autres ont périclité à un point tel qu’ils ne représentent plus grand intérêt (comme La Petite Italie, le quartier chinois). Je vous le dit, d’ici 5 à 10 ans le nouveau quartier le plus hot de la ville sera Harlem, voire même le Bronx !!! Dans le cas du premier, son embourgeoisement a déjà commencé… et on nous a même dit que le Village était en train de migrer vers le nord de Manhattan et principalement dans ce quartier. Après les Folles et les artistes, c’est certain que les foules suivront !!?!!

NoHo - Vision artistique de la réhabilitation des immeubles.

NoHo - Pas fait pour de longue promenade.
NoHo - Renouveau d'un vieux quartier.
Murale dans SoHo.
Escaliers de secours dans SoHo.


Graffiti dans SoHo.
De retour vers l'hôtel - Washington Square.
Le dimanche nous avons marché à nous épuiser : Broadway jusqu’au Lincoln Center, le Upper West Side (entre les deux nous avons trouvé par hasard un GROM, où nous avons repris des forces en mangeant la meilleure crème glacée au monde !!), puis Central Park, le Metropolitan Museum of Art, une collation à la nouvelle foire alimentaire dans le sous-sol du fameux hôtel Plaza… Un MUST !!, un peu de lèche-vitrine sur la cinquième avenue et un souper au restaurant Tommy Bahama (aussi sur la 5e Avenue) – nous avions tellement adoré cette chaîne de restaurants quand nous étions allés à Hawaï  en 2011, la bouffe était un délice et l’atmosphère enivrante, mais ce beau souvenir du paradis sur terre ne s’est pas reproduit à New York.


Pour se faire plaisir.

Promenade du dimanche dans Central Park.

Murale dans
la Petite Italie.
Nous avons passé la journée de lundi à se promener dans La Petite Italie (quelle déception), dans NoHo (où nous sommes revenus en soirée pour aller manger au restaurant Il Buco, le repas le plus agréable de notre séjour à New York – nous avons mangé dans le cellier au sous-sol, plus intime et moins bruyant) et principalement dans Chelsea. Nous avons beaucoup aimé visiter ces nouveaux quartiers et tout particulièrement le Chelsea Market et le Meatpacking District.  Nous y avons découvert notre nouveau magasin de décoration préféré Arhaus, où L’Autre a fait quelques achats… c’est pratique d’avoir une auto pour rapporter le tout.

 


Intérieur du Marché Chelsea - 1.
Intérieur du Marché Chelsea - 2.
Un monte-charge qui nous amène à la Sérénissime.
Boutique Arhaus - J'aime !
Boutique Arhaus - À se vautrer sur les coussins.
Boutique Arhaus - Les beaux vases.
Le nouveau Word Trade Center à sa pleine hauteur.

Source : Taschen
Le mardi matin L’Autre a complété ses achats, un livre cadeau pour sa mère sur la Reine Élizabeth II, acheté à la librairie Taschen dans SoHo, et ses vases suspendus chez Arhaus. Nous sommes partis de New York vers 14 H. Nous avons fait un petit saut au Woodbury Common Premium Outlets, naturellement à Woodbury, à une heure de New York. Pas très intéressant après avoir magasiné à New York, mais L’Autre a quand même trouvé des chaussures qu’il n’arrivait pas à trouver à New York, parce qu’ils n’avaient plus sa pointure.


Dernière ligne droite pour le retour à Montréal. Naturellement, ce n’est pas moi qui conduisait, mais bien L’Autre. De façon générale, il a la chance qui lui colle au cul, mais cette fois-ci… ce sont des gyrophares qui lui collent à l’arrière-train… Merde de merde, nous sommes dans marde !!!! Par le temps que le gentil gendarme vienne à sa rencontre, L’Autre me dit que c’est peut-être mon gentil gendarme qui au constaté qu’il avait mes enregistrements de voiture et qu’il voulait me les remettre !!! Et moi qui pensais qu’il (mon gendarme) ne s’en pouvait plus et qu’il voulait à tout prix me revoir avant notre rendez-vous dans le « petit salon ». J’ai dit à L'Autre que je vais jouer le mort et comme je serai assis sur mon portefeuille, tu n’auras pas avoir accès à mes enregistrements, cela nous sauvera peut-être !! L’Autre de répondre, laisse-moi faire je vais plutôt jouer le rôle de l’imbécile (ce qu’il joue à merveille et ce dans toutes les circonstances). Je vous le dis et redis, L’Autre a une veine de cocu (et même si ce n’est pas lui le cocu !!). Quand le gendarme est arrivé à sa porte celui-ci était encore plus beau et plus gentil que le mien. L’Autre lui a dit que je m’étais fait volé mes papiers à New York qu’il lui restait que son permis de conduire à lui. Le BGG (le beau gentil gendarme) lui a dit qu’il n’y avait pas de problème et que son permis de conduire suffirait pour lui préparer une invitation pour un rendez-vous dans un « petit salon », dans cinq semaines. Nous étions à environ 50 kilomètres de la frontière. Pensez-vous que nos problèmes étaient terminés et que la frontière se traverserait sans embûches ?... La réponse une prochaine fois !!