jeudi 20 mars 2014

Fort Lauderdale & Miami – 17 – 20 mai 2012


Pourquoi pas ! 

Je suis déjà allé en Floride plusieurs fois dans ma vie, pour le plaisir, mais surtout pour le travail. Pour sa part, L’Autre n’y était allé qu’une seule fois auparavant, lors de son premier voyage à l’étranger de sa vie !!!

Qu’on aime ou pas, la Floride offre le meilleur comme le pire. L’Autre n’y voyait que le pire et moi, j’ai essayé de lui faire voir un côté plus attirant, plus réjouissant. L’escapade a été très agréable pour tous les deux, mais n’attendez pas de notre part que nous vous annoncions que nous avons acheté un condo là-bas. Encore moins que nous pensons y passer nos hivers, une fois à la retraite ! Si un jour nous décidons de se trouver un refuge hivernal pour Snowbirds, nous irons franchement en Afrique du Sud et nulle part ailleurs.

J’avais le goût de revenir sur ce voyage, non pas pour palabrer sur nos visites, nos bouffes et notre magasinage, mais simplement pour vous montrer quelques images. On dit bien qu’une image vaut mille mots ! Au demeurant, ce n’est pas parce qu’il y a peu de mots que les souvenirs en sont moins riches pour autant.

Porte dans la grotte à Casa Loma.

Enseigne d'un barbier ou pôle à gondole ?

La jungle s'attaque à Venise.

Trois vaillants combattants.

À la fin, la nature reprend ses droits...

... et embellit l'espace...
... d'un air d’Hawaï...
... d'un air de je ne sais pas quoi !

Finalement, la Floride est pleine d'attaches.


dimanche 16 mars 2014

Malte – 5 au 9 mars 2014

Deux des Trois Cités vues de La Valette.

Accompagnement musical 

Désolé, rien à proposer !

MAlte


Petits points au milieu de la Méditerranée, Malte, avec ses trois îles, a toujours été à la croisée de toutes les routes de navigation de toutes les civilisations : Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains, Barbares, Arabes, Byzantins, Ottomans, Espagnols, Normands, Hospitaliers de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, Français (Bonaparte) et, finalement, Britanniques (jusqu’à l’indépendance, le 21 septembre 1964). Pas surprenant de sentir toutes ces influences quand l’on se promène dans la ville de Valletta (capitale de cette petite nation qui a une si longue histoire). On regarde par-ci, on se pense en Italie, on regarde par-là, on se croit à Istanbul (Constantinople), un autre tournant de rue et on se retrouve au Maghreb, au Portugal ou en Espagne. Mais ce qui est le plus surprenant (comme l’a mentionné L’Autre), c’est que l’on voit, c’est ce que l’on sent, c’est ce que l’on ressent : les Maltais sont un peuple différent, avec leur spécificité propre, unique. Nous avons été ravis de le constater et impressionnés de sa vitalité.

Notre séjour a été très court. Aussi, nous nous sommes concentrés sur Valletta (et ses quartiers limitrophes) et une petite excursion à Mdina et à Rabat. Un petit malheur s’est produit le lendemain de notre arrivée. La carte mémoire de mon appareil photo a fait capout. Un grand malheur pour moi, mais peut-être une grande chance pour vous de ne pas être inondés de photos. Je suis sûr que L’Autre en a un peu joui et s’est dit que cela nous donnera plus de temps pour magasiner, mais faut-il qu’il y ait des magasins !!! Bon, l’essentiel n’est pas les photos mais les sensations ressenties. Vous allez voir avec les photos que les patines et les couleurs locales sont impressionnantes et aussi belles que des œuvres d’art.

Notre voyage à Malte avait été pensé en fonction du temps que nous avions (après Venise et pour compléter la semaine de relâche de L’Autre), mais aussi pour avoir un peu de chaleur. C’était mieux qu’à Venise, mais quand même frisquet. Il est vrai que notre séjour aurait été davantage agréable si nous avions connu une petite chaleur. On dirait que tout ici (cafés, restaurants, terrasses, parcs, bords de mer, etc.) est là en fonction de faire le farniente. J’aimerais revivre la douceur du climat estival de Rome ou de Naples, dans le décor de Malte. Cela m’a fait penser que nous sommes à planifier nos prochaines vacances de l’été. Le thème sera les îles de la Méditerranée : Chypre, Rhodes, la Sicile, la Sardaigne, les Baléares (Majorque et Ibiza). Pourquoi ne reviendrons-nous pas à Malte et ainsi, nous ferions comme les Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean, qui ont été expulsés de Jérusalem pour se rendre à Chypre, puis à Rhodes et finalement à Malte. J'en prends bonne note et on verra bien.


Valletta (en français La Valette)


Le heurtoir de la porte d'entrée
de notre lieu de séjour. 
Une des choses les plus belles de Valletta, c’est son site. On dirait un vaisseau de pierre calcaire doré s’avançant dans les eaux bleues de la Méditerranée. Je comprends que le site a fait souvent des envieux. La ville de Valletta, classée au Patrimoine de l’Unesco, vaut à elle seule la visite à Malte. Côté visites, les deux incontournables sont la co-cathédrale Saint-Jean (chef-d’œuvre unique de l’art baroque) et le Palais du Grand Maître, même si nous avons pratiquement visité tous les musées. Vous savez, nous sommes de petits rapides !!!

Balcons fermés typiques de Malte.

La visite de la co-cathédrale est impressionnante. Tout cet or. Toutes ces sculptures. Tous ces tableaux, dont deux du Caravage : La décollation de Saint Jean Baptiste et Saint-Jérôme (tous les deux dans l’oratoire). Le sol de celle-ci est un vrai kaléidoscope (marqueterie de marbres polychromes), composé de 400 pierres tombales des évêques et des chevaliers de Malte. Nous n’avons pas pu visiter le musée de la co-cathédrale, car nous étions trop près de l’heure de fermeture, dommage !

Magnifique voûte de la co-cathédrale Saint-Jean.

Une des chapelles de la co-cathédrale.

Détail d'un des tableaux de la co-cathédrale.

Toute cette belle sculpture dans la pierre et dorée. 

De la visite du Palais du Grand Maître (qui abrite aujourd’hui la Présidence de la République), je retiens surtout les magnifiques tapisseries des Gobelin (représentant la flore et la faune des pays exotiques), resplendissantes de leurs couleurs toujours vives. On se serait cru dans un zoo imaginaire (photos strictement interdites).

Ce n'est assurément pas le lion de Venise.

Valletta By Night.

Une autre époque.

Maçon de Gozitan
Harry Alden (1929 - ...)

Au demeurant, une de mes plus belles découvertes à Valletta a été de voir les magnifiques tableaux de Mattia Preti (1613 – 1699) entre autres dans la co-cathédrale de même qu’au musée national des Beaux-arts. Je ne connaissais pas ce peintre, mais je suis tombé amoureux de ses toiles. Je regrette de ne pas avoir acheté le beau livre proposé au musée.

Statue de Gavroche dans les Upper Barraka Gardens.

Temple Grec dans les Lower Barrakka Gardens.

Pour le reste, nous nous sommes promenés dans les quartiers des Trois Cités (au sud de Valletta), de même que dans Sliema et St Julian’s. Valletta est une ville où il fait bon flâner.

Vue du port de plaisance du côté de Vittoriosa.

Tableau dans le musée maritime.


Stationnement à bateaux sur l'île Manoel. 


On se croirait sur le pont arrière d'un bateau de croisière pour amoureux.

Mdina et Rabat


Bâtie sur un éperon rocheux d’où l’on peut apercevoir la mer, Mdina « la ville du silence », ancienne capitale de Malte, est un des joyaux de l’archipel et est aussi classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. On se promène dans ses ruelles étroites dans un halo doré, provenant de la couleur ocre de tous ses immeubles. C’est encore plus beau qu’à Valletta. On a beaucoup aimé. De nos visites, nous avons particulièrement apprécié la visite du Palazzo Falson et les trésors du musée de la cathédrale Saint Paul (surtout pour la somptueuse série de statues en argent du XVIIe s. – Je préfère le plus souvent l’argent à l’or, car c’est moins ostentatoire… surtout pour un ostensoir !). En passant, c’est à Mdina et non pas au musée maritime de Vittoriosa/Birguma (dans les Trois Cités) que ma collection de marins – matelots, s’est agrandie d’un nouveau membre, car l’œil de lynx de L’Autre a su trouver avant moi le spécimen rare, objet de recherches constantes lors de nos déplacements.

Bel immeuble de Mdina.

Une invitation à entrer ou à fuir ! 

Un polichinelle loin de Venise. 

Dans deux semaines, tout sera en fleur ! 

Rabat, c’est la ville voisine, c’est Mdina « hors les murs ». Toute aussi vieille, sinon plus que Mdina, elle n’a pas la même aura. Cependant, on y vient pour visiter ses catacombes (les plus belles de Malte, dit-on). Bon, on repassera. C’est peut-être vrai qu’elles sont les plus belles de l’île, mais si vous avez vue celles de Rome, celles de la Cappadoce (en Turquie), de vraies villes troglodytes, eh bien, celles de Malte sont de vraies attrapes toutous !!! J’ai eu une petite pensée pour mon amie Joanne avant de descendre dans le trou… car, à défaut d’avoir une lampe de poche, nous avions tous les deux nos téléphones intelligents. Nous étions donc équipés (voire capable de faire jaillir la lumière) si nous étions pour être emprisonnés dans les catacombes. Il faut dire que nous étions les derniers visiteurs de la journée à y pénétrer.


Détail d'une colonne pour la procession de la fête de Saint-Paul.  



Des maisons pieuses, hautes en couleurs. 


Les patines et couleurs de Malte


 Vieille porte à Valletta.


 Un mur de pierre aux couleurs sanguines. 

 On est en affaires depuis longtemps. 


Une porte bleue.


 Coque à vif d'un bateau. 

 Calcaire persillé ou mité... À vous de choisir ! 


 Ce n'est pas un tableau d'un célèbre peintre contemporain,
mais bien la coque d'un voilier en train de se faire repeindre. 


 Ceci pourrait aussi être exposé dans une galerie d'art...
À Paris, New York ou Londres, cette oeuvre pourrait valoir des millions...
Mais dans le fond, ce n'est que des restants de peinture sur un mur.   



 Une simple porte au reflet fluo, la nuit.

La bouffe


Nous avons très bien mangé, sauf une fois au restaurant Phoenix (le deuxième meilleur de Valletta) du soi-disant hôtel le plus chic de la ville, Le Phoenicia. Dire que vous avons passé proche d’y séjourner (c’était mon premier choix). Tout y est suranné. Notre présence dans le restaurant a fait baisser de beaucoup l’âge moyen de la clientèle. J’étais surpris de voir qu’ils offraient les crêpes Suzette comme dessert… et encore plus surpris de voir que 5 des 7 tables de clients (nous incluant) en ont commandées. Du coin de l’œil, j’ai bien observé que la serveuse les préparait de la bonne façon. Oui, c’était parfait ! Au point, que cela me donna l’eau à la bouche, car j’aime les crêpes Suzette. C’était le dessert chic et raffiné des années 1970, début 1980. Mais après avoir mangé la bouffe insipide qui nous a été servie (mais $$$), il n’était pas question de dépenser une cent de plus pour les encourager à nous « gaver » (j’aurais pu prendre un autre mot plus pénétrant !!) davantage. Vite, sortons de cet hospice au manger mou !!!

Mais malgré l’expérience mentionnée ci-dessus, nous avons en effet très bien mangé à Malte :
  • Il Horsa (italien), pour son propriétaire chaleureux, le menu simple et limité (changeant régulièrement selon les arrivages et l’humeur de chef), les pâtes à la Carbonara étaient sublimes !... et pour le verre de limoncello offert à la fin (Santé Josée !).
  • Palazzo Preca (maltais), pour ses calmars frits, ses spaghettis alla vongole et tout le reste.
  • Giannini (italien-maltais), un Must et peut-être le meilleur restaurant de Malte, un vrai délice, un service impeccable et un peu moins cher que le Phoenix. Quand on veut, on peut !










samedi 15 mars 2014

Venise bis – 28 février au 5 mars 2014



« Il s’est contenté de dire qu’un étranger peut aimer Venise davantage que les Vénitiens. Pour les Vénitiens,      elle est une épouse à laquelle ils sont habitués, qu’ils maltraitent et qui les ennuie, tandis qu’un étranger        l’aime comme une maîtresse, même s’il sait que jamais elle ne l’aimera en retour. »
Melania G. Mazzucco – La longue attente de l’ange.


Accompagnement musical

C’est au son de la bande sonore du magnifique film LA GRANDE BELLEZZA que je commence le récit de nos étourderies carnavalesques de Venise 2014. Je sais, pour certain(e)s puristes, que j’aurais dû garder cette ambiance musicale pour Rome, dernière soirée de ce dernier voyage. Mais j’ai tellement cherché pour trouver cet album (en passant, il n’y a plus aucun marchands de CéDés à Venise !). Ceci est fort probablement dû au fait qu’il ne reste plus que quelques zoufs, comme moi, qui cherchent encore à acheter des CéDés – mais au moins, je ne suis plus aux vinyles (les 33 tours), même si ceux-ci font un retour sur le marché au grand plaisir des marchands de tables tournantes, ni des cassettes, ni même des cassettes 8 pistes, ni non plus des 45 tours et encore moins des 78 tours… même si j’ai connu tous ces supports de diffusion de la musique. Vous pourriez me dire on est au 21e siècle et qu’il fallait l’acheter en ligne et le télécharger, mais essayez donc de le faire vous, les plus fins !! Impossible de le faire à partir du Canada (pas distribuer sur les sites de ventes en ligne et encore moins en magasin). L’acheter à partir d’un site italien, français ou européen, impossible aussi (car pas la bonne adresse url). Je l’ai même cherché à Londres, en janvier (Impossibile !). J’ai tenté de le télécharger à Paris (Niente da fare, toujours la maudite adresse url !). Je l’ai cherché à Malta, encore merda !! Finalement, je l’ai trouvé à Rome après avoir fait trois magasins et qui plus est, c’était le dernier exemplaire en stock (Bravissimo !). C’était mon heure de chance, car la dernière heure de magasinage du voyage et de mon long Chemin de Damas vers cette musique sublime, d’une part, et très Dance Music, d’autre part. Ces Italiens sont tellement contradictoires. Finalement, et pour vous amener avec moi dans cette belle ambiance, j’ai trouvé sur You Tube certains extraits de la bande sonore du film :
  • De mon ami Arvo Pärt (souvenez-vous de mon rêve, quand je vous ai parlé de ma visite de l’exposition Splendorea Venezia, au MBAM), My heart's in the highlands (Mon cœur est dans les Hautes-terres).
  • Du Quartet Kronos, The Beatitudes (les Béatitudes), le thème musical calme du film, une autre version avec le générique de la fin du film.
  • Pour les amoureux du plancher de danse, Far L’Amore (Faire l’amour) en version Club Mix… le thème musical Dance Music du film.



LES PRÉPARATIFS ET LE DÉPART

Avec cet air bougon et
ce costume quasi pareil aux nôtres,
je trouve que cet oiseau de malheur

me ressemble, la journée de mon anniversaire !! 
Je m’étais bien juré à la fin de notre dernier séjour à Venise que je ne ferais plus de costumes et que nous pourrions très bien profiter du Carnaval sans ceux-ci. Et L’Autre de me répliquer : « Bon, c’est parfait ! ». J’aurais dû être plus inquiet de sa réponse spontanée. Il devait sans doute y avoir anguille sous roche. Mais, je me suis dit qu’on aura le temps de voir venir et de prévenir. Le temps passe. Noël arrive et seulement un commentaire de sa part pour dire qu’il a eu une idée et qu’il a trouvé un tissu pour les costumes. Encore une fois, je me suis dit qu’il n’y a pas péril en la demeure, car il aura le temps de changer d’idée au moins cinq fois avant la fin de février. Nous partons pour Londres, tout est OK ! Février arrive et encore pas de signe de costumes. Je me dis qu’un miracle est en train de se produire. L’Autre se serait-il enfin assagi ? Je commence à jubiler. Mais ma jubilation a été de courte durée, car seulement dix jours avant notre départ, il m’appelle pour me demander quand j’irai à Montréal, car il y une séance d’essayage de costumes à faire, au plus vite !... C’est le jour de mon anniversaire (4 jours avant le départ), que nous avons fait celle-ci. Des bouts de tissus à peine assemblés. Du faux filage aussi fragile que partiel. Mais je dois donner à César ce qui appartient à César : l’idée de L’Autre et ses premières démarches étaient bonnes, mais tellement à la dernière minute. Vive la pensée magique… mais surtout vive Camilo Mondo résigné qui, ramassant le tout, repart pour sa campagne et passera le reste de la journée (de 11 h 30 à 22 h 30) à confectionner les costumes avec sa très gentille sœur. Bon anniversaire Camilo !!??!! Mais surtout gros gros merci à sa sœur Monic (L’Autre lui en doit toute une !!). C’est finalement deux heures avant le départ pour l’aéroport que les tous derniers ajustements ont été complétés par moi. Ouf !!

Un fois à l’aéroport, une surprise nous attendait. Nous avons été surclassés en classe Business (comme le dit si bien AF). Heureux de cette nouvelle, j’ai envoyé un courriel à mes amies pour leur faire part de notre chance. Les commentaires de retour étaient tous sympathiques, sauf celui de la Comtesse qui me répondait de ne pas la faire c… Sacrilège ! Et quelle surprise de lire ce commentaire rustre d’une personne si distinguée et noble. Je pense que la jalousie a provoqué un arrêt momentané de son filtre des bonnes manières. On s’en fout un peu, car on l’aime quand même !! Et on s’envole pour Paris et Venise.

Gonfalon de Venise.


SÉJOUR À VENISE

Bienvenue à Venise... Il y en a pour tous les goûts !
Lequel achèteriez-vous ?


Carnevale + pioggia = acqua alta

Mon dernier message s'intitulait : Eau Carnaval... eh bien, à vos bottes !

L’année dernière notre séjour au Carnaval (début février) nous avait fait vivre notre première tempête de neige à Venise et notre première acqua alta (voir la page de l’année 2013). Nous nous disions que cette année la météo serait plus clémente (car en mars) et que le risque d’inondation serait moins grand. On n’a peut-être pas eu de neige, mais on a plutôt subi un vrai déluge la journée de samedi. La conséquence, une acqua alta soudaine en soirée, sans sirène d’alarme annonciatrice. Certains se sont trouvés littéralement le cul à l’eau, mais quasi tous en ont été quittes pour des souliers mouillés. Nous aussi nous avons eu nos souliers, pantalon, etc. tout mouillés, non pas à causes de l’acqua alta, mais bien à cause de la pluie et des rafales de vent à faire rendre l’âme à tout parapluie. De retour à l’hôtel, nous avons demandé au concierge de nous prêter des bottes. Les pieds au sec, nous sommes donc repartis nous balader dans la ville. Pas besoin de vous dire que ce samedi, nous ne nous sommes pas costumés.


L'acqua alta sur la place San Marc,
causée par les pluies torrentielles. 

Le mardi 4 mars, il y a eu une autre acqua alta, mais cette fois-ci la sirène nous avait prévenus à l’avance. C’est aussi avec nos bottes que nous nous sommes rendus costumés sur la place Saint-Marc. Cela a été remarqué, car Linda a trouvé une photo de nous, les deux pieds dans l’eau. Au final, nous avons aimé le Carnaval de cette année, sûrement plus que celui de l’année dernière. Est-ce que ceci veut dire que nous y seront l’année prochaine ?... Et costumé ?!? On verra ! Les paris sont ouverts !

Merci Linda de l'avoir trouvée !
Source : 
alloggibarbaria.blogspot.ca 

Pour une fois j'ai pris une photo d'un vrai costume.
Devant quelle porte Linda ?

Toujours prêts ces Japonais !


Quand l'on regarde passer la parade !


Beau regard, mais cherchez l'erreur docteur !
Moi...
... et L'Autre !



















Les commandes et le magasinage

Qui veut un masque ?

J’avais un carnet de commandes chargé afin de faire plaisir à plusieurs ami(e)s. Du savon au chocolat, du parfum au pot de pâte de pistache, des pistaches vertes à l’essence de pistache pure, etc. sans oublié un CéDé, des livres, des lunettes de lecture et un matelot pour moi… et l’ouverture pour toutes autres choses qui s’imposeraient à nous. L’Autre aussi avait sa liste ! Dans le fond, je pense que nos amis savent que notre statut Gold de Flying Blue nous avantage quant au poids et au nombre de valises que nous pouvons transporter, sans frais additionnels… et que l’ajout de roulettes aux valises (depuis une vingtaine d’années) a ouvert la porte à tous les excès d’embonpoint « valisière »… Une chance, les malles ne sont plus à la mode !!

En attendant le reflux
pour servir les clients.
Aussi, ne soyez pas surpris que dès les bagages déposés à l’hôtel, nous nous sommes dirigés directement chez Coin (je le répète, le magasin Simons d’Italie). J’y ai dévalisé le comptoir des savons… j’ai tout raflé les savons Nesti Dante au cyprès (j’en ai un justement à côté de moi et, en plus d’écouter de la belle musique, je respire l’odeur sylvestre de la campagne toscane). Je n’ai même pas pu en acheter un d’extra. D’un même élan, nous nous sommes précipités chez VisioVirtù pour faire le plein de pots de Spalmabile al pistacchio di Bronte (le nec plus ultra de la pâte de pistache à tartiner ou pour rendre sublime toutes préparations culinaires… Miam, miam !!). Encore une fois nous avons vidés les étagères des deux succursales, même que j’aurais aimé en acheter au moins un de plus (L’Autre, deux), pour être certain que ma réserve durera jusqu’au prochain voyage à Venise. Je me félicite de mon empressement dans les deux cas, car si nous avions attendu au lendemain, je ne suis pas certain que j’aurais pu satisfaire à toutes les commandes. Bon, au moins, l’essentiel est assuré pour le magasinage de base (mais moins vrai pour les autres achats)… et Au Diable ! les kilos qui s’ajoutent aux bagages.

Préférez-vous ceux-ci ?


Les promenades et visites

Comme vous l’avez vu en intro de cette page, j’ai lu récemment La longue attente de l’ange, de l’auteure italienne Melania G. Mazzucco. J’ai beaucoup aimé ce roman biographique sur le peintre Jacopo Robusti, dit Tintoretto, en français Le Tintoret. Cela m’a donné le goût de retourner dans Cannaregio pour aller voir sa maison ainsi que certaines de ses œuvres dans l’église Madonna dell’Orto, où il est également enterré. Tant qu’à y être, nous y avons passé quelques heures à arpenter ses rues et ruelles et à visiter un peu : le ghetto, l’église San Giobbe, etc.

Statue de Maure à l'angle de la maison, en rénovation, du Tintoretto. 
Encore des échafaudages, on se croirait à New York... ou à Venise !!


Premier retour à l’Accademia, depuis notre premier voyage en Italie en 1995. C’était la première fois que je voyais en totalité l’extérieur du musée, car celui-ci était toujours emballé d’échafaudages de construction et de bâches publicitaires pour des travaux de rénovation qui ont duré une éternité. Il est vrai qu’on ne manquait pas grand-chose, car les trésors et beautés de ce musée sont à l’intérieur. L’Autre, même une fois terminée la visite, ne se souvenait toujours pas d’y être entré lors de notre premier séjour à Venise. J’avoue pour ma part, que moi aussi, je ne me souvenais pas de tout, mais je me souvenais très bien du plafond à caissons de la somptueuse salle capitulaire Renaissance (héritage de l’ancienne Scuola della Carità – dans laquelle le musée a été installé) et de quelques tableaux remarquables. L’Autre et moi avons beaucoup aimé se replonger dans la Renaissance vénitienne, une pure émotion. La visite à l’Accademia aura été fort instructive et prémonitoire de la visite qui va suivre.

Hall d'entrée de la 
Scuola Grande di San Marco.
En effet, cela faisait au moins quatre ans que j’essayais d’aller visiter la bibliothèque de la Scuola Grande di San Marco (partie intégrante de l’actuel hôpital de la ville), mais c’était toujours fermé. Néanmoins cela valait la peine d’attendre et d’être persévérant, car la bibliothèque a complètement été restaurée et une superbe exposition sur l’histoire de la médecine à Venise y est dorénavant ouverte (entrée libre) au grand public. En prime, on a la possibilité de voir le magnifique plafond tout doré, des œuvres de grands peintres vénitiens dans la grande salle. Par ailleurs, dans la petite salle adjacente on retrouve des reproductions des œuvres qui sont maintenant au musée de l’Accademia, dont entre autres : La Translation du corps de saint Marc (du Tintoretto). Si vous avez le cœur un peu trop sensible, ne regarder que les plafonds et les murs avec les tableaux, ne regarder pas les vitrines présentant toute une kyrielle d’instruments de médecine et de chirurgie à travers les âges, qui se rapproche davantage à des instruments de torture que de guérison. Quant à elles, les illustrations des livres de médecine et de chirurgie sont très explicites et vous achèveront avant même que vous mettiez vos fesses sur la table de consultation du médecin ou sur la table d’opération du chirurgien. L’Autre a été impressionné par les objets exposés se rapportant à la stérilisation, c’est sûrement une déformation professionnelle due à sa deuxième carrière.


Salle principale de la bibliothèque et de la Scuola.


Détail du plafond.


Beau coffre à outils !
Avez-vous un membre en trop ?


Non merci, pas pour moi !


Saint-Marc bénissant les îles de la lagune de Venise (1570)
Tableau de Domenico Tintoretto,
(le fils de l'autre).

Avez-vous un chat pris dans la gorge ?

Visage recouvert de pustules, dues la variole.

Enfin je peux associer les signes du zodiaque
et les différentes parties du corps.

Maladie des os.


Docteur, j'ai besoin d'une greffe de peau. 

Une autre journée, nous avons décidé de faire une marche de reconnaissance pour voir de loin et de plus près le futur appartement de la Comtesse et de moi-même à Venise.  La seule condition est de gagner au préalable le gros lot de la 6-49 ou de la Lotto Max pour pouvoir payer la coquette somme de 8 000 000 €. Une vraie aubaine pour un appartement avec terrasse (pleine largeur) au dernier étage d’un immeuble directement sur le Grand canal. Je ne vous dis pas si l’appartement a une chambre d’amis, car je suis certain que les demandes de réservation vont abonder. Tout bon fouineur que nous sommes, nous nous sommes laissés intriguer, attirer, détourner de notre mission première pour finalement arriver devant la Scuola Grande di San Giovanni Evangelista (passablement loin de « Notre » appartement, mais n’ayez crainte, nous finirons par y arriver quand même). Par le passé, cette Scuola n’était ouverte au public que lors de concerts (qui y sont régulièrement donnés), mais depuis l’été dernier, il est dorénavant possible de la visiter (de même que son église adjacente) durant le jour. Ce n’est pas la Scuola Grande di San Rocco (principal écrin des œuvres du Tintoretto qui, en très grande partie, a fait la renommée de cette Scuola), mais ce n’est pas non plus un prix de consolation et loin de là. C’est fort probablement la deuxième plus belle Scuola de Venise. La visiter, c’est comme découvrir un trésor caché.

L'entrée de la Scuola Grande di San Giovanni Evangelista.

Vue de la grande salle qui sert de salle de concert.

Statue de Saint-Jean-L'Évangéliste, pas très testos...

Détail du maître-autel de
la petite salle de la Scuola.

L'appartement (dernier étage de l'immeuble couleur ocre)
de la Comtesse et moi-même...
un rêve, une utopie !

L'entrée de l'immeuble.
Détail du portique d'entrée.

Et tout le reste... en vrac. J'aurais pu mettre tellement d'autres photos, mais il fallait bien que je me contienne.  

Il n'y a pas seulement Venise qui s'enfonce.

Triple autoportrait de L'Autre et moi.

Spritz to Go !

Gondola ! Gondola !


Venise sans bateaux... Impossibile !


Soirée de poésie en fin de Carnaval.

Un hibou qui faisait hou !


Très beau, mais déconseillé pour
se promener dans l'acqua alta de Venise.


Je m'appelle Pino... Et toi ?


La pluie sature les couleurs et fait ressortir les patines.

Parce que j'aimais la polychromie.


Il n'a pas fait que mauvais temps à Venise.


Un cousin germain.


Détail architectural.


Il a plus plu, qu’il m’eût plu qu’il eût plu.


Au fil de l'eau, comme au fil de nos promenades.


Je ne pense qu'à ça !...
Ou, seule ma coiffeuse en profite !


Un peu de couleurs par ce temps tristounet.


L'avenir de Venise !?!


Autre autoportrait.

Pont du Rialto un soir après la pluie.


Pont du Rialto un soir après la pluie - Détail.

Belle bagnole... mais seulement en peinture à Venise.

San Marco sans échafaudages... seulement en dessin !

Mon 1 Euro chanceux.

Un ange dans San Zaccaria.


Rencontre compromettante !

Toilette pour voyeur ou exhibitionniste !?!

À vouloir se convertir.

Dans Cannaregio.

Dans une église près de chez vous ?!?

J'adore !
Ma tante dirait : On n'adore que son Dieu !
Moi de répondre : Mon Dieu est l'Art !


Bon ! À quelle heure mange-t-on ?


La bouffe

Pas grand-chose de neuf à dire, car nous sommes retournés à nos classiques : Da Ignacio (un peu en perte de vitesse, même si les coquilles Saint-Jacques sont toujours délicieuses), Acqua Pazza (toujours un must), Rosa Rossa, Muro Frari (un autre must). Cette fois nous ne sommes pas allés au Alle Testiere (meilleur restaurant de poisson de Venise, mais ce n’est que partie remise). Pour plus de commentaires sur ces restaurants, je vous invite à aller consulter les autres pages sur Venise de mon blogue.
Et en guise de dessert, je vous laisse sur cette dernière citation. Je vous reviendrai sous peu pour parler de La Valette et de Malte.


« L’Allemand dit que je ne pouvais pas le comprendre : j’étais un enfant de Venise, j’avais respiré Venise à chaque instant de ma vie. Tandis que lui devait la séduire. Comme une femme aimée, elle exigeait une entière dévotion et une infinie patience. »

Melania G. Mazzucco – La longue attente de l’ange.