mardi 26 août 2014

Les îles italiennes, Prise 2 Bis – 10 au 26 juillet 2014


Accompagnement musical


Comme c’est la suite de la page précédente, je vous invite à réécouter Fiorella Mannoia.

LA SARDAIGNE


La plus méconnue des trois îles visitées cet été, la Sardaigne est peut-être le trésor insoupçonné de la Méditerranée. Dès notre débarquement à Cagliari, on sentait que le vent avait tourné. À voir la propreté des immeubles dans les environs du port, il était clair que l’air matinal de ce dimanche matin ne serait pas obscurci par les émissions toxiques des véhicules. Après notre marathon sicilien et les limbes palermitains, nous nous sommes mis sur le mode vacances… une fois que L’Autre a finalement réussi à rouler ses deux valises jusqu’à l’hôtel (seulement 1,5 km du traversier jusqu’à l’hôtel, mais avec une petite pente, sur le dernier 100 mètre – je pense qu’il n’était pas prêt pour faire un vrai marathon… Pauvre L’Autre !!). Ça tombait bien, car presque tout était fermé, dimanche sarde oblige !

J’ai déjà parlé de la première moitié de notre séjour en Sardaigne, mais il me restait la partie nord de l’île à aborder. C’est peut-être d’ailleurs la plus intéressante, sans toutefois dénigrer la partie sud et centre. À dire vrai, la campagne sarde est belle et la côte plus accidentée qu’en Sicile. Mais les villes de Bosa et surtout Alghero nous ont conquises (on aimerait y revenir). Les plages solitaires et les formations rocheuses des côtes, souvent spectaculaires… on est loin des plages de l’Italie continentale (comme à Rimini, où même une sardine aurait de la misère à trouver sa place). Notre descente dans la grotte de Neptune, à Capo Caccia, nous a emballé, mais la remontée des 155 marches par une température frôlant les 38 °C a été un peu pénible… mais une baignade, sans artifice, 100 % nature…iste, nous a remis sur le piton.

Après notre séjour en Corse (j’y reviendrai sous peu), nous sommes revenus qu’une nuit en Sardaigne pour repartir le lendemain matin pour Florence et la Toscane. Ce court retour, nous a permis de passer par la Costa Smeralda. Un paradis touristique de grand luxe ! Vite un grand Yacht, pour ne pas passer pour un intrus dans cette Mecque de luxe maritime. Peine perdue, car je pense que la seule chance que j’avais d’approcher ces navires de plaisance (et encore plus invraisemblable de monter à bord) aurait été d’offrir mes services comme maître d’hôtel, maître queux, mais non comme maître-nageur ou, encore moins comme skipper. Cette fois-ci, être « poupoune de luxe » aurait pu servir !?!

C’est avec une larme à l’œil, en pensant à tout ce luxe, que je vous laisse pour vous retrouver la prochaine fois en Corse.

Nos amis de Cagliari nous ont suivis
tout au long de notre séjour en Sardaigne.

 Dans un village de l'intérieur... Pauvre Alberto,  rappelé à Dieu !

 Impression de Borsa.

Les portes patinées semblent en vie !

 Une invitation à la mer... mais à quel endroit s'y baigner ?...

 Ici, sur la Costa Smeralda...

... ou ici, sur une plage sur la côte ouest ?

 Retour sur l'univers souterrain de la caverne de Neptune.

 Il y a toujours un peu de culture et d'art religieux.

 Vers le port d'Alghero.

 L'artisanat sarde est original et beau !...

Ce n'est pas ces braves paysans qui diront le contraire dans leurs chansons !...

...ni ceux-ci (sages comme une image) !

Les signes du passage du temps !

Un autre aussi ! Enfin, la Paix (LA PACE) !

Notre porte d'embarquement pour notre vol vers Florence ?...

... sur les ailes de Meridiana (compagnie aérienne sarde).

Pour d'autres vues de la Sardaigne et nos autres destinations de cet été, je vous invite à aller consulter la page sur PARIS où j'ai mis en vrac plusieurs photos additionnelles.






vendredi 22 août 2014

Les îles italiennes, Prise 2 – 10 au 26 juillet 2014


Accompagnement musical

Pour moi, qui adore la musique italienne, il n’y a rien de plus agréable que de découvrir une nouvelle voix qui emplira mes oreilles de jolies chansons et musiques et mon cœur d’images du pays de mes rêves. Ma découverte de cet été a été Fiorella Mannoia. Attention, on est loin ici de la voix fluette de midinettes comme Carla Bruni-Sarkozi ou Arielle Dombasle. Parfois, on se demande même quel est le genre de la personne qui chante, un peu comme la regrettée et défunte chanteuse, Marie-Hélène Picard, du groupe français Presque Oui (c’est dommage je n’ai pas d’extraits à vous faire écouter). Pour revenir à Fiorella, j’ai bien aimé son dernier album A Te et particulièrement la chanson La sera dei miracoli (en duo avec Alessandra Amoroso). Bonne écoute !

À la demande générale


En pensant à
mon ami Jean.
Quoi répondre à mon lectorat exigeant ! Je suis perplexe et tout confondu… Car, depuis que je suis revenu dans mon Home, je suis bombardé de questions sur comment cela se fait-il que je n’ai pas été assidu dans la rédaction de mon blogue. Comment ai-je pu vous laisser en disette des aventures de L’Autre et de Camilo Mondo. À vous écouter, j’ai parfois l’impression que vous voyagez par procuration. Je n’avais jamais autant senti, jusqu’à aujourd’hui, cette charge… mais quel plaisir de le faire pour vous. Au demeurant, j’aime à croire que vous êtes moins jaloux(ses) de nos voyages et que vous nous suivez à cause de mes (nos) aventures et mésaventures, mes (nos) commentaires et photos (ce qui me ferait grand plaisir) plutôt qu’en raison de la première option. Si c’est le premier cas, SVP, ne le dites pas, car je serais doublement navré : premièrement, parce que je vous souhaite tous les voyages possibles (surtout ceux de vos rêves) et que, deuxièmement, j’aime à croire que mon travail de blogueur n’est pas en vain.

Mais pourquoi avoir cessé d’écrire ? La réponse est très simple : le manque de temps et la fatigue ! Le manque de temps, parce que nos horaires étaient très (trop !!) chargés (une semaine pour faire une île ce n’est pas suffisant) et la fatigue, car cela prend beaucoup d’énergie pour passer à travers nos journées (davantage si nous en comptons 35, au total) et pour produire une page pour le blogue, surtout si nous y mettons beaucoup de photos. Vous allez peut-être penser que l’an dernier, les milliers de kilomètres parcourus en Namibie, ne nous avaient pas empêché d’être assez assidu dans nos nouvelles. Mais, la Namibie n’est pas l’Italie, ni la France. C’est vrai, nous parcourions alors des kilomètres et des kilomètres, mais lorsque nous arrivions à notre lieu de campement pour la nuit, nous n’avions, le plus clair du temps, aucun magasinage à faire (au grand dam de L’Autre), ni aucune visite culturelle ou muséale à faire, au grand plaisir de L'Autre (L'AUTRE : Ben on, j'niaise, j'aime les musées...). Aussi, il m’était plus loisible et facile de consacrer du temps à mon blogue. Cette année, c’était différent… et il y avait peut-être aussi un peu de fatigue accumulée à résorber.

Avant de revenir sur les premières destinations et de compléter avec les autres non abordées, je me dois de clarifier certaines impressions laissées par les dernières pages parues sur Camilo Mondo. À relire ces dernières, on pourrait croire que nous n’avons pas aimé la Sicile, voire la Sardaigne et la Corse. Comme dans tout, la vérité n’est pas que noir et blanc… il y a toujours des zones de gris, qui prennent de la valeur avec le recul. C’est peut-être tant mieux que je revienne a posteriori sur ces îles. 

LA SICILE

C’est drôle, mais j’ai eu de la difficulté à me motiver pour écrire de nouveau sur la Sicile. Était-ce le fait de l’avoir fait au moins une fois ? Était-ce le fait qu’en me relisant, je trouvais que j’avais tout dit ? Impossible !! Mais pourquoi cet embarras ? La Sicile avait-elle été une conquête trop facile que l’on oubli, dès notre arrivée dans un autre port, dans une autre île ? C’est à se demander, si je ne suis pas devenu blasé !?!... Mais en revoyant mes photos, je me suis dit que j’avais le goût de vous faire partager trois plaisirs que j’y ai vécus : les sites archéologiques grecs et romains (en partie par la beauté des objets dans les musées), la Sicile baroque (avec surtout la renaissance d’une cathédrale) et, pourquoi pas, sur l’oursin qu’est Palerme, à défaut d’un porc-épic, car ville maritime (Attention : Qui s’y frotte si pique !).

Paysage sicilien. 

1.    La Sicile est une île de soleil, entourée par trois mers (Méditerranée, au sud-ouest; Tyrrhénienne, au nord; et Ionienne, à l’est). C’est ce qu’évoque le nom donné à l’île dans l’Antiquité : Trinacria, la « Terre aux trois pointes ». Terre de conquêtes, car au centre des routes maritimes de la Méditerranée, la Sicile a subie l’influence de biens des peuples : des Phéniciens, aux Grecs; des Romains, aux Barbares; des Normands, aux Bourbons; des « Risorgimentistes » (nationalistes pour une Italie unifiée), à la Mafia… Oups !! Elle est aussi une terre de mythes et de légendes. Il n’est donc pas surprenant de perdre son Grec ou son Latin, quand l’on se promène sur les traces d’Ulysse et que l’on veuille invoquer un dieu ou une divinité, pour se sauver des attaques du Cyclope. L’Etna voisin, ne devrait-on pas faire appel à Héphaïstos (dieu du feu pour les Grecs) ou à Vulcain (pour les Romains) pour nous aider ? Mais malheur à nous, le dieu du feu était partie avec Vénus (G) ou Aphrodite (R) pour aller boire un pot (de vin) chez Dionysos (G) ou Bacchus (R) !!! Je vous le dis, les problèmes de dédoublement de personnalité (ou de nom, devrai-je davantage dire) sont fréquents en Sicile… seul Apollon (dieu du soleil et des arts), ne souffre pas de cette tare psychiatrique. Heureusement, car c’est lui qui m’amène à vous reparler des sites archéologiques visités. Mais avant d’aller aux photos, je dois vous mentionner que la Sicile compte de nombreux sites archéologiques de grandes importances, dont trois qui sont classés sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO : Syracuse, la villa romaine du Casale et Agrigente. 

Syracuse : La beauté n'a pas d'âge ! 

Syracuse : Même à l'époque on aimait le bleu !

Syracuse : Un rien m'habille... ou presque !

Villa romaine : On se croirait en safari en Afrique !
Avouez que pour des mosaïques du IIIe et IVe siècles, c'est un bel ouvrage d'esclaves !

Agrigente : C'est beau les sites archéologiques, mais il faut parfois se reposer un peu.
(La piscine de notre hôtel) 

Agrigente : Le Temple de la Concorde.

Agrigente: Atlante du Temple de Zeus.

Agrigente: Pour vous donner une idée du look que cela avait... Gigantesque !

Agrigente : Le Temple de Castor et Pollux.

Taormine : Même si le site n'est pas reconnu par l'UNESCO, cela vaut quand même un détour...
peut-être surtout pour le magasinage !!! 

Sélinonte : Un oiseau rare.
Photo : L'Autre, tous droits réservés.

Ségeste : Encore un temple !

Syracuse : En passant, que diriez-vous si j'avais cette coupe de cheveux ? 


2.    La Sicile n’est pas qu’antique… elle est aussi baroque. Un baroque tardif, mais encore plus flamboyant. Encore une fois, l’UNESCO a reconnu la qualité et le génie créateur humain des Siciliens. C’est huit villes de la vallée de Noto, au sud-est de l’île, qui ont été classées sur leur liste. Mais la Sicile baroque ne se limite pas qu’à ce territoire, car l’on retrouve à foison des exemples de cet art décoratif, partout sur l’île, même à Palerme. Mon côté parfois bourru a été ravi, car dans le fond j’ai un cœur baroque. Tellement, que j’ai rapporté un souvenir du trésor baroque sicilien… non pas un plâtre, non pas une statue, non pas une fresque, mais bien un magnifique livre La Sicile baroque. C’est vraiment à partir de ce moment, que L’Autre et moi avons commencé à penser au problème de surpoids (pas du mien, mais peut-être celui de L’Autre, qui a tendance à venir me rejoindre !), mais bien du poids excédentaire de nos bagages. Mais il n’y a pas encore panique en la demeure, car notre statut Baroque (excusez, statut Gold) avec la compagnie aérienne, nous laisse encore une bonne marge. Pour les plus intimes, je suis sûr que vous avez déjà compris que notre inquiétude première était tout à fait justifiée, car vous savez très bien que, comme nous étions seulement à la fin de la première semaine de notre voyage, nos achats se multiplieraient ad nauseam et que les kilos s’additionneraient à nous faire sentir bêtes de somme lors du transfert final vers l’aéroport… Mais l’homme a inventé les roues, non pas pour les chiens, mais pour les valises… et depuis ce jour, les globe-trotteurs se la roulent belle. 

     Je m’égare encore une fois, mais je ne voulais surtout pas manquer l’occasion de vous parler de la renaissance de la cathédrale St-Nicolas de Noto. Cette ville, peut-être « la capitale » de la région du baroque tardif en Sicile, a connu deux drames qui ont changé son paysage architectural. Le premier s'est passé en 1693, quand un tremblement de terre a ravagé l’ensemble de la ville. C’est suite à ce séisme, que la ville s’est rebâtie, inspirée du style baroque tardif (cathédrale compris, celle-ci ayant été achevée en 1776)… mais en 1996, un second séisme (de plus faible intensité) a détruit en très grande partie la cathédrale (fragilisée par les infiltrations d’eau). C’est en juin 2007, que la cathédrale reconstruite a été inaugurée. Les travaux de construction sont effectivement complétés, mais la réalisation des fresques et autres œuvres d’art n’est pas encore terminée. C’est justement ça qui me rend le « chantier » encore plus intéressant. Car combien de fois dans notre vie, peut-on voir un artiste, en chair et en os, créer devant soi des fresques qui seront admirées pour des siècles et des siècles, Amen ! Aussi, l’iconographie des vitraux change et s’actualise avec des saints « que l’on a connu »… C’est cool !


Noto : La cathédrale St-Nicolas.

Noto : L'esquisse... 

Noto : ... et le résultat final !

Noto : J'avais noté le nom de l'artiste, mais je l'ai égaré !?!

Noto : Le reconnaissez-vous ?...

Noto : ... et celle-ci ?
Noto : Détail d'une décoration sur un pilastre.

Noto : Console chargée pour un simple balcon.

Noto : Le théâtre municipal Vittorio Emanuele.
(On se croirait à La Fenice, à Venise)

Noto : Le baroque n'est pas que religieux.

Palerme : Plafond d'une église.

Palerme: Autre exubérance baroque.

Palerme: Je commence à fondre pour Palerme.

Palerme: Je crois que je vais tomber en amour avec la ville.

Palerme : Cette ville me renverse comme le gars sur la petite table.

Palerme : Des fois que vous n'auriez pas vu l'élégance du laisser-aller. 

Palerme : Il y a tant d'animation et de vie dans le baroque !

Palerme : Au final, je me sentais aussi heureux et léger qu'un joufflu putto.

Catane : Nous ne sommes pas les seuls qui aiment le baroque sicilien.

3.    Palerme, la mal aimée !... Je vous la livre en pâture dans les images ci-dessous.

Palerme : Pour débuter, ça nous prend un peu de gaz !
(Même les enseignes des commerces ont leur patine !)

Palerme : Me reconnaissez-vous, vous m'avez déjà vu ? 

Palerme : Les gardiens de la Porte neuve de la ville.

Palerme : Mais faut-il vouloir ouvrir la porte...

Palerme : ... même si parfois il y a des surprises... 

Palerme : ...Votre rédemption, vous fera passer... 

Palerme : ...par ici...

Palerme : ...et par là.

Palerme : Mais l'âme grise de la ville...

Palerme : ...vous dit qu'il faut manger du poisson frais pour garder la forme...

Palerme : ...afin de pouvoir faire un petit tour dans la ville, à la tombée de la nuit...

Palerme : ...et de voir une belle fontaine hors d'usage...

Palerme : ...mais aussi des coins agréables, où il fait bon s'attarder entre amis.

Palerme : Au petit matin, vous serez de nouveau prêt pour une autre belle journée de découvertes...
qui commence tellement mieux avec un café glacé pris sur la terrasse d'un grand magasin !!!

Monreale : ...comme le Duomo Santa Maria la Nuova...

Palerme : ...une place avec une magnifique fontaine...

Palerme : ...la quiétude du Vieux-Port.

Palerme : Même si les portes de Palerme restent fermées...

Palerme : ...elles sont toujours belles !

Palerme : J'espère que cette fenêtre sur la mal aimée aura su vous la faire apprécier.

Palerme : Peut-être que vous apprécierez davantage celle-ci.

Palerme : Je referme la porte sur cette ville, qui dans le fond mérite d'être découverte.

Palerme : En partance pour la Sardaigne.

Je voulais aussi parler de la Sardaigne sur cette page, mais cela sera pour la prochaine fois. Mais en prime, je vous dépose en vrac d'autres photos, plus nature, de la Sicile. Ciao !

Sicile: Une des facettes de Toarmine.

Sicile: Un petit air de Toscane.

Sicile : On se croirait sur le plateau du Waterberg en Namibie.

Sicile : Une autre forme de nature... morte !

Sicile : L'équation du bonheur.