lundi 12 août 2013

Bye Bye Africa !

Même les plus belles et longues vacances arrivent un jour à leurs termes. Je vous écris ces quelques lignes juste avant de fermer l'ordinateur et de faire le Check Out de la chambre, d'aller manger et de prendre le taxi pour l'aéroport. 

Notre retour à Johannesburg (Joburg) a été une occasion de revenir dans la civilisation et de connaître une autre sorte de jungle... un safari de magasinage de deux jours et demi !!


Deux jours de magasinage... Ça tue son homme !
Vi
vement un peu de télé... après un mois, cela fait toute la différence !!



samedi 10 août 2013

Déjà à Joburg… désolé pour le long silence.

Le petit congé de Vingerklip Camp Lodge a été très bon, même que nous avons eu la brillante idée de changer notre itinéraire qui a fait sauver à L’Autre les 350 km de gravelle… et à moi aussi !!!

Moins il nous reste de jours dans notre voyage, et moins j’ai de temps pour écrire dans mon blogue. Mais, je vous envoie une série de photographies, en guise de cartes postales de nos derniers jours en Namibie.

Vingerklip - Le doigt de roche.


Le meilleur café glacé de Namibie à Outjo.

Pour nous accueillir au Parc de Waterberg.



En route vers le sommet du plateau.


Un jeune phacochère un peu rachitique.


Une "dinde" namibienne !

La falaise du Plateau du Waterberg, un kaléidoscope de couleur.

Des couleurs et des couleurs.
On a absolument adoré notre visite du parc Waterberg... et aucunement regretté de ne pas avoir fait l'autre circuit, initialement planifié. 


Pour fêter notre dernier souper en Namibie, nous sommes allés manger au chic restaurant Léo's du "Château" Heinitzburg, l'hôtel et restaurant le plus chic du pays.


Mise en bouche - ravioli aux fruits de mer.

Pour l'entrée, j'ai oublié de prendre des photos, car trop impressionné et trop pressé de goûter à mon "Dialogue" d'orix et d'autruche (un carpaccio de d'orix [antilope] et un "foie gras" d'autruche) et L'Autre à sa soupe à l'oseille accompagnée d'un sorbet à la betterave (un pur ravissement).


Plat de résistance - Médaillon de bœuf emballé de jambon croustillant et un fondant de pâté de foie, sur un lit de pomme de terre purée, accompagné d'asperges et carottes... au centre d'une marre de fonds de venaison au vin rouge.

Pour arroser le tout, un excellent grand cru - Du vrai bonbon !

Dessert partagé - Tiramisu, sabayon à l'Amarula
et un coulis de caramel salé et ananas.

mercredi 7 août 2013

Un peu de repos après tant de safaris !

Nous sommes dans nos derniers jours dans l’arrière-pays namibien. En effet, demain nous retournerons à la civilisation à Windhoek… mais en passant par une route de gravelle pour au moins 300 km. Quelle joie appréhendée par le chauffeur !!?!! Mais quand il faut aller voir quelques tas de roches, on fait ce que doit. Après deux dodos et une dernière journée à Windhoek, pour finaliser le magasinage de dernière minute, nous nous envolerons pour Johannesburg pour là aussi faire deux derniers dodos et une journée de magasinage sud-africaine. Après ce sera encore la run de lait des vols de retour (Johannesburg, Munich, New York [Newark] et finalement Montréal).

Vous comprendrez bien qu’il nous fallait un peu de repos pour nous réattaquer à la modernité et au shopping. Aussi nous avons pris la journée pour ne pratiquement rien faire, sinon prendre une marche d’une heure trente dans la brousse, se faire bronzer à la piscine collective du Lodge et à la nôtre (privative), car nous sommes retranchés sur le sommet (185 marches à monter – sans compter le sentier de près de un kilomètre à marcher – c’est tellement à pic que les porteurs doivent utiliser un monte-charge funiculaire pour monter nos valises) d’un gros rocher au beau milieu d’un décor genre, celui de Sedona en Arizona. Si vous voulez faire un western avec des girafes et zèbres, c’est la place à être. Tout ce cardio en vaut la peine, ne serait-ce que pour la vue.


En route vers le Lodge... 
notre home est au sommet du plateau en arrière du doigt d'honneur.

En montant vers la Porte du ciel.
 
Consignes de sécurité... il faut avoir le cœur solide.

La "vraie" Porte du ciel.

Agrandissement pour ceux qui n'aurait pas remarqué le texte !!!!


Notre Lodge est davantage un camp de vacances pour Allemands… de tous les âges, de toutes les formes et gabarits, tous des pilleurs de buffet et des monopolisateurs de chaises-longues près de la piscine. Mais heureusement, nous logeons au Heaven’s Gate Bungalow (la seule Suite du Lodge). Mais comme suite, cela ressemble plus à un camp de pêche dans le nord, dans les années 60-70. L’électricité et l’eau courante ne courent que de façon intermittente… donc pas d’eau et d’électricité pour prendre sa douche ce matin. Durant la nuit dernière, nous avons été dérangés par des chauves-souris (ou autres espèces volatiles) qui ont fait leur nid dans l’entre-toit du pavillon. Je pense que le snack a été bien bon, parce qu’ils ont fait du bruit toute la nuit.

Un zèbre de montagne.
Bon, mais un instant, revenons à hier, sur le chemin de notre arrivée. Vous savez mon chauffeur (L’Autre) aime la nature et être naturel dans la nature… C’est-à-dire tout nu, mais il faut quand même se garder encore une autre fois une petite gêne. Nous ne sommes pas dans notre pays et les coutumes peuvent varier un tantinet. Aussi, sous une belle journée ensoleillée, mon chauffeur, aussitôt sorti du Lodge, enlève son Tee-shirt pour profiter du temps que nous roulons, pour se faire bronzer. Avez-vous pensez le temps que cela prend au planificateur et co-pilote du voyage pour organiser les itinéraires pour que le soleil soit du bon bord du chauffeur… encore plus dure dans les pays où le chauffeur conduit assis à droite. Cela m’a pris des semaines de travail. Toujours en est-il que chemin faisant, nous avons du arrêter à l’un des fréquents postes de contrôle routier de la police (juste avant une petite ville – ce qui est assez familier dans le pays… mais sans aucun risque et danger). Règle générale, comme nous sommes des étrangers au volant d’une voiture louée, il ne suffit que de saluer les constables pour poursuivre sa route… mais cette fois-ci, le jeune et très beau constable regarde L’Autre, non pas avec un regard concupiscant, mais avec un œil torve et interrogateur !! J’ai tout compris sur le champ et quelle ne fut pas ma surprise quand le policier lui a demandé où il allait comme ça (comprendre habillé comme ça). L’Autre de lui répondre, que nous allions au Vingerklip Camp Lodge. Le policier de lui redemander s’il avait l’intention de rentrer dans la ville habillé comme ça. L’Autre n’avait toujours pas compris le sens du commentaire du constable (il devait sûrement avoir l’esprit occupé ailleurs !!). À ce moment, j’avais honte de nous, mais surtout de L’Autre. Finalement, je dis à L’Autre de mettre son Tee-shirt. Le policier lui demande aussi, s’il a chaud… et L’Autre de répondre que c’était très chaud effectivement !!??!! Quand on comprend rien, on comprend ni du devant ni de l’arrière !! Je me suis senti comme un petit garçon qui se fait sermonner pour un péché véniel.


L’Autre – Non mais cet incident m‘a fait longuement réfléchir… quand on y pense sérieusement, au départ les africains étaient presque toujours tout nus… puis les British et les Dutch leur ont montré que ce n’était pas bien… ils ont donc adopté le protocole vestimentaire BLANC et maintenant, c’est un crime de lèse-majesté que de se promener en voiture en bédaine dans le pays… Honnêtement, j’ai cru pendant une fraction de seconde, que le policier s’était offusqué de voir quelques démarcations qui juraient d’un bronzage parfait comme le sien…

Un apéro à la Porte du ciel.
J'ai aussi ajouté d'autres photos au texte précédent : De la gravelle au bitume, à la villa.


lundi 5 août 2013

De la gravelle au bitume, à la villa !

Comme vous avez pu le constater, notre arrivée à Opuwo a été un peu déstabilisante, du moins pour L’Autre. Enfin une route asphaltée… après plus de 1 400 km de route en terre ou en gravelle, vous pensez sûrement que notre conduite sera plus calme… Oh que non, aussitôt que nous avons commencé à rouler sur le bitume, les gendarmes allongés (dos d’âne) se sont mis de la partie. Sur une distance de 1 km, nous en avons franchi au moins 10… On se serait cru sur le Plateau Mont-Royal. Au moins sur les routes de l’arrière-pays, nous pouvions le plus clair du temps les éviter ou les contourner, mais pas ici « en ville » !!

Le lendemain, nous quittions Opuwo pour se rendre au parc national Etosha, le plus célèbre du pays pour son décor quasi lunaire, avec son immense basin (salar) asséché et où vivent des centaines d’espèces animales pour le plus grand plaisir des visiteurs. C’est le Parc Safari de la Namibie, mais grandeur nature, voire tellement grand, que les visiteurs dans leurs propres véhicules ou à bord des véhicules tout-terrain des Lodges circulent en long et en large sur les sentiers du parc (desquels, il est strictement interdit de sortir – de même que de son véhicule) pour tenter de voir les animaux les plus recherchés (lions, rhinocéros, éléphants, buffles [non présents dans le parc] et guépards – les « Big Five »), mais ce qu’ils verront à profusion ce sera : springboks, zèbres, girafes, antilopes, oryx, gnous, koudous, autruches, poules et autres volatiles, etc. On y reviendra !

Avec tous nos changements d’hébergement ou de fuite de la médiocrité, nous devions trouver en endroit supplémentaire pour compenser notre nuit rustique manquée à Terrace Bay. Reprendre cette journée dans la région du parc national Etosha était le choix tout désigné… mais où rester ? Comme nous avions déjà une réservation pour deux nuits dans une Villa au Lodge Mushara, j’ai préféré choisir un autre endroit, plutôt que d’ajouter une nuit à ce Lodge, car ce dernier était situé à l’extérieur du parc national et qu’il n’avait pas de réserve privée pour faire faire leurs propres Game Drives (le tour guidé dans la brousse). De plus, lors de notre séjour au Lodge Mowani – et comme nous avions beaucoup aimé – j’ai vu qu’ils opéraient quatre Lodges (Onguma) en marge du parc national et de surcroît sur leur réserve privée. Après avoir fait la demande s’ils avaient de la disponibilité dans deux de ceux-ci (The Fort et le Tree Top Camp), ils m’ont répondu que oui, ils avaient de la disponibilité pour une Bush Suite au The Fort et que cela nous reviendrait à 2 000 $US par nuit, mais qu’ils nous accordaient une réduction de 15 %... Wow !! Quelle chance !! De retour au véhicule (car nous étions à notre départ du Lodge Mowani), j’ai décidé de me garder une petite gêne et de seulement dire à L’Autre que nous avions une chambre de réservée et que le lieu était une surprise et que le prix n’avait rien de significatif, à cette étape. Il fallait quand même qu’il « paye » notre fuite d’Égypte… et qu’il y avait toujours des conséquences à ces actes et qu’il fallait payer le prix de ses choix… c’est la condition sine qua none pour la liberté.

La Porte d'entrée du Fort.
Toujours est-il, que nous sommes finalement arrivés à The Fort, un lieu complètement à l’opposé de Terrace Bay, sereine tranquillité dans un décor Out-Post Saharien, version marocaine. Lavage des mains à l’arrivée et coquetel de bienvenue à l’eau de rose !! J’étais bien contant de ne pas être dans un autre Lodge rustico-colono-africain pour touristes (Out of Africa, ça fait bien longtemps que le film est devenu suranné !!), comme nous l’avons déjà vécu à quelques reprises, lors de nos trois voyages dans le sud de l’Afrique (je suis certain que vous êtes d’accord avec nous !!). L’accueil a été à la mesure de nos attentes pour un Lodge hors de prix. Mais, quelle ne fut pas ma surprise de constater que les Game Drives (GD), n’étaient pas compris dans le prix. SACRILÈGE, c’est une arnaque !! Encore plus déconcertant, les GD avaient lieu dans le parc national et non pas dans leur réserve privée et qu’ils ne pouvaient pas garantir que nous verrions les Big 5 !!??!! Je me suis senti minus, une larve, un moins que rien, seulement à la pensée qu’il fallait que je dise à L’Autre que ce magnifique forfait coûtait 2 000 $US. Oh, my God !, je ne suis pas mieux que mort !!!!!!!!!!!

Mais le lieu était si beau, le décor si agréable, l’ambiance tellement zen… Je me suis encore tu !! Et vous, qu’auriez-vous fait ?? Naturellement, nous n’avons pas pris les GD, trop cheap que nous sommes… et moi qui pensais que je devrais réhypothéquer ma maison, seulement pour payer ce Lodge.


La piscine du Fort.
Les deux plus grandes surprises de ce Lodge ont été, premièrement, la bouffe… absolument extraordinaire !! Comme nous étions arrivés juste à la fermeture de la salle à manger pour l’heure du lunch, ils nous ont offert des pâtes à la primavera (aux légumes)… un pur délice ! Pour souper, une soupe à la courge butternut savoureuse, un steak de koudou, cuisson parfaite (il faut avoir goûté les viandes « sauvage » cuites de la bonne façon pour savourer la différence), un autre pur délice !!! La deuxième surprise, a été de revoir les chères amies de voyage de L’Autre (résidentes de Lake George, dans l’état de New York), ces deux mêmes (la mère et la fille) qui nous ont fait poiroter 90 minutes, lors de notre visite de Sossusvlei !!! L’Autre s’était donc juré de ne jamais plus leur adresser la parole. Aussi, c’est moi qui ai dû sauver les apparences (« Keeping Up Appearances ») et la bonne réputation des Canadiens !!! J’ai donc été contraint de leur adresser la parole… et longuement !!! Maudit, que je m’hais parfois !


La vue de notre chambre.
Dure réalité… vient un temps ou le moment de payer est incontournable ! Je me suis donc rendu à la réception pour faire le check out… Mais, comme nous menons une bonne vie (et que les surprises s’additionnent, lors de nos voyages), le prix de la chambre n’était que de 425 $CDN et non pas du 1 700 $US (le prix annoncé, après le rabais de 15 %). À y repenser, et à y revenir en hiver, je ne travaillerais pas à faire toutes les réservations à l’avance, car il est possible d’avoir de meilleurs prix (escomptés) une fois sur place, car c’est la basse saison.

Vue de notre terrasse et de notre suite au The Fort.


Prêt pour le bush !
On poursuit notre périple ! À cheap... cheap et demi. Le lendemain matin, nous sommes partis faire notre propre GD dans le parc national. Nous avons vu des girafes et des zèbres à profusion, ainsi que quelques autres espèces ne faisant pas partie des « Big 5 ». Mais ce brasse-camarades sur ces routes de sable défoncées, nous a travaillé les entrailles. Vers 13 h, j’ai mentionné à L’Autre qu’il est était amplement le temps de se rendre à la Villa, pour nous y installer et pour planifier la suite de nos visites… Mais encore une fois, il a dit qu’il n’était pas nécessaire de paniquer et de rusher… car le GD ne partait qu’à 16 h, voire à 15 h. Mais une fois arrivé à la villa à 13 h 55, il était pratiquement trop tard pour partir en GD – Départ à 14 h. Mais, dans le fond j’étais ravi de notre arrivée tardive, car cela nous donnerait plus de temps pour apprécier le luxe « grande classe » de notre villa !!!!!!!!!!! Tout ce que nous avions vécu auparavant et même lors de tous nos voyages n’arrivait pas la cheville de NOTRE villa, de 140 mètres carrés (environ 1 400 pieds carrés) avec terrasse et piscine privée; douche extérieure pour accommoder au moins 6 personnes ou trois koudous, une girafe et un zèbre; un gazebo dans la brousse pour les séances de yoga privées ou la lecture; et, finalement, notre propre trou d’eau pour attirer les animaux sauvages à venir s’y abreuver !!??!! C’est tellement vaste, que l’on passe notre temps à se chercher !! Si vous voulez faire le tour du propriétaire… allez visiter le site Internet des villas Mushara.

L'arbre qui cache la girafe.

Je suis mignon, n'est-ce pas ?

C'est toujours mieux en groupe.

Mais ce n’était qu’un mirage, car même si le décor était des plus beaux, la bouffe ne suivait pas !! Dans les faits, nous aurions davantage choisi de résider ici et d’aller manger au The Fort. C’eut été la combinaison parfaite !

Ce matin, comme nous n’avions pas fait le GD de la fin d’après-midi de la veille, nous nous sommes levés à 5 h pour faire le GD du matin. Après un petit-déjeuner rapide, nous sommes montés à bord du Land Rover, version Lodge, pour faire l’excursion... et comme nous étions dans les villas bourgeoises, nous avions un tour privé !!! Excusez-la, Madame la Marquise !! Mais à 8 °C, et la route en tape-cul, dans un véhicule tout-terrain avec une suspension inexistante… et bien cela a été un vrai tour de manège en hiver à La Ronde. Le seul avantage aura été de voir quelques lions et un rhinocéros… et de loin !!



Merde, encore des paparazzi... pas moyen de prendre une marche tranquille.
Un rhinocéros noir, toujours avec sa corne, ça devient rare !
Une autre girafe.

Un jeune koudou mâle.




Petit troupeau de gnous.

L'éléphant namibien !

Et finalement, un oiseau rare.

L’Autre – vous voyez bien que ce n’est pas moi le blasé, puisque je peux m’accommoder de toute nourriture sans chigner… Notre safari matinal nous a au moins fait réaliser que lorsqu'on commence par des safaris dans des réserves privées (lors de notre premier voyage en Afrique du Sud), il est difficile de trouver mieux à moins de garder l’œil ouvert… Comme hier soir, lorsque nous sommes revenus souper, nous nous attendions à ce que la chambre soit préparée, les chandelles allumées partout, le foyer en train de brûler avec son crépitement, les draps du lit ouverts avec un chocolat sur l’oreiller…Non, rien de tout cela…mis à part une bouillotte d’eau chaude déposée à l’entrée des couvertures…qu’importe ! Pour assurer le bien-être de mon navigateur, je me suis empressé de corriger le tout pour créer une ambiance propice à la détente. Aussi, à la lueur des flammes qui vacillaient dans le manteau de la cheminée, allongés parmi les nombreux coussins sur le sofa, tandis que la musique des airs de The Mission nous incitait à la réflexion, je pris plaisir à le regarder s’assoupir doucement en revoyant les merveilleuses images de ce voyage-ci. N’était-ce pas là en soi, le meilleur environnement pour apprécier le moment qu’il nous était donné ?


Y en rajoute un gros peu, dixit le navigateur.


samedi 3 août 2013

Autant en emporte le vent !

À vouloir constamment rattraper les journées sans accès à Internet, on doit prendre les bouchés doubles et par le fait même ne pas prendre tout le temps nécessaire pour tout raconter ce qui nous est arrivé ou bien tout ce à quoi nous avions pensé ajouter au présent blogue. Mais excusez-nous, car il faut aussi vivre le moment présent et les longues randonnées en automobile pour voir ces paysages magnifiquement longs. Je m’explique, la Namibie est un vaste pays dont les différences « paysagées » des diverses régions peuvent être marquées, mais étirés sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres. On l’a dit, c’est un pays aux multiples déserts et entre ceux-ci c’est le plus souvent l’entre-désert… donc pas très innovant pour des parcours de 300 à 400 km par jour !

Beau paysage montagneux.

Ne pensez pas que nous n’aimons pas notre séjour, mais je comprends la dame, voisine de siège lors de notre vol entre Washington et Johannesburg (et que nous avons revue dans l’aérogare de Johannesburg le lendemain matin, en route pour la Zambie), qui nous disait avoir fait la Namibie l’année précédente et qu’elle l’avait fait principalement en avion. Après coup, je pense qu’elle avait raison. Les paysages en Afrique du Sud sont plus variés et plus intéressants, déserts en moins.

Vous pouvez peut-être le constater, mes commentaires d’aujourd’hui sont un peu plus éditoriaux (s’il en est)… c’est parce que j’ai le temps de le faire assis sur la terrasse de notre Lodge de luxe Onguma - The Fort, en même temps que L’Autre se fait bronzé le bikini devant les springboks et les impalas. Quant à eux, les gnous et les phacochères sont venus, ont regardé et ont passé leurs chemins. Mais ne sautons pas d’étapes et revenons donc à la journée d’hier.

Un au revoir chaleureux.

Graminée au pied d'une cascade d'eau.
C’est le bedon rempli de carburant que nous avons quitté le Lodge Mowani Mountain Camp (L’Autre était contant) pour se rendre le plus au nord du pays, à la recherche des Himba et particulièrement des femmes Himba, célèbres par leur façon de maintenir leurs coutumes en s’enduisant le corps (très peu vêtu) et les cheveux d’un mélange de beurre, d’ocre et d’herbes… Les canons de la beauté féminine me seront toujours un grand mystère de la vie !! Encore un 375 km de paysages répétés à n’en plus finir.

Qu’est-ce que nous n’avions pas encore connus et vus dans ce voyage-ci ? Eh bien, chemin faisant nous avons traversé l’Arkansas namibien en croisant huit tornades de sable et de poussière, phénomène que nous n’avions jamais expérimentées auparavant. Et quoi encore ? Eh bien, nous avons eu la chance de vivre notre première crevaison en roulant dans une zone désertique (pas de sable, mais d’âmes qui vivent!!). Il est 10 h 43. PANIQUE À BORD (du côté de L’Autre) !! Il faut impérativement sauver les bagages et nos passeports (toujours selon L’Autre). Mais moi, encore une fois rempli de sérénité, j’ai mentionné : « En vouêye, il faut changer le pneu ! ».

Camilo Mondo en super mécano.
Photo : L'Autre. Tous droits réservés.

L’Autre – Je ne dirai mot sur le commentaire précédent, mais je trouve étrange que nos deux crevaisons se sont produites sur le pneu arrière, côté passager. J’ai donc commencé à réciter par cœur la leçon de mécanique que le préposé à la location du véhicule m’avait donnée. Malheureusement, sous le stress il se pourrait que j’aie mélangé les instructions.

Retour à moi – Je pense que lors des explications du préposé, l’attention de L’Autre était davantage concentrée sur le préposé lui-même que sur ce qu’il disait. Encore une fois, j’ai dû sauver la situation et mettre un peu de testostérone dans l’affaire. Dégager le pneu de secours installé sous le véhicule a été un jeu d’enfant (même si je n’avais pas eu MOI la formation du préposé !!?!!). Et quant à faire fonctionner le cric pneumatique, eh ben les deux ingénieurs se sont poser biens des questions et il leur a fallu plus d’un essai pour trouver le bon endroit où l’installer (avec ou sans roche !!!!). Si cela n’avait pas été de l’opération du cric, cela aurait pris seulement dix minutes… mais après 25 minutes, mon short noir (première journée que je le portais) était rendu tout blanc. Bravo pour les autres trois jours à venir.

Une de nos huit tornades du jour.

Après 300 km de paysages montagneux et sinueux, agrémentés de chèvres et de bourricots, nous sommes finalement arrivés à Opuwo où nous devions nos réapprovisionner en carburant. Cette ville est le centre économique de deux grandes ethnies du nord de la Namibie : les Héréro et les Himba (dont les femmes aux seins nus se promènent dans la ville). Le vendredi, tout particulièrement, c’est la journée du marché et la ville grouille d’activités et de monde. La station-service était située juste à côté du marché. Une fois l’attention de L’Autre accaparée sur les manœuvres à effectuer pour se rende à la pompe tout en n’écrasant personne, j’ai remarqué qu’il a fini par apercevoir les lieux et les gens et que son visage est devenu livide et rempli de terreur face à la différence et la multitude.

Moi, je suis sorti du véhicule, sans problème, pour payer le plein. Naturellement, je me suis fait aborder pour me faire offrir des objets à vendre. La dame était un peu insistante, mais après trois refus de ma part, elle est partie. Juste au moment où je remontais dans le véhicule un homme a demandé au pompiste quelle langue que nous parlions pour m’aborder en français pour me demander si j’avais besoin d’un guide pour aller visiter un village typique Himba. Je lui ai répondu en anglais que non et j’ai refermé la portière du véhicule. L’Autre était devenu quasi cadavérique. Il était clair que ma proposition d’aller visiter le marché serait reçue sans réponse, car j’en suis sûr, il n’entendait plus rien à cette étape !!!

Vous savez, l’Afrique peut être belle, mais elle vous réserve toujours des surprises qui vous font vous retrancher dans vos zones de confort… et le confort pour L’Autre n’était certainement pas dans les parages. Une chance qu’il n’est pas venu avec moi au Mali… c’était encore cinq fois plus intense !!!

L’Autre – j’en conviens, entre voir une marée humaine s'agglomérer pour des soldes dans un marché ou un centre d'achat et une tornade de vendeurs itinérants se ruer pour vendre leurs babioles, je préfère de loin la première situation. Comment expliquer à  Camilo Mondo que de sortir sa liasse de billets devant eux, pour payer l'essence est un peu ostentatoire ?… enfin, une tornade est venue nous sortir d’embarras juste à temps...

Tornade au sortir de la station-service.
Retour à moi - Au final, voici la seule photo de Himba que nous avons prise... dans le corridor de notre Lodge !!! On est pas fort.

Femme de la tribu Himba.







La journée des 100 pas.

Beau moineau.
Après une nuit sous la tente (ultra luxueuse, cette fois-ci), nous avions à régler un léger détail : le carburant. Il faut savoir que la station d’essence la plus proche (après confirmation avec le gérant du Lodge) est à Khorisas, soit à 96 km (un premier 100 pas pour rien). Je n’en dirai mot à mon chauffeur, puisqu’il pense qu’elle se trouve qu’à 40 km. Que c’est beau la naïveté ! Mais quand la petite lumière jaune de la jauge à carburant s’est allumée et que le panneau routier annonçait 45 km avant d’arriver, mon chauffeur est devenu encore une fois aphone et de surcroît tout blanc, comme la poussière de la route. Dans ma grande sérénité, j’avais déjà tout prévu du plan de secours, en cas de panne sèche. Pendant que L’Autre se ferait une manucure dans l’auto en m’attendant ou se rongerait les ongles, je partirai sur le pouce jusqu’à la ville pour aller chercher un jerrican de diésel pour nous dépanner. PANIQUE À BORD, il me demande de lire au complet le manuel du véhicule pour trouver qu’elle était la quantité de carburant restant (une fois que le sigle lumineux s’allume). Je n’ai rien trouvé dans celui-ci, seulement la confirmation que notre réservoir contenait 80 litres et non pas 50 litres comme pour les véhicules ordinaires. Aussi, je lui ai dit que nous avions assurément assez de carburant pour faire au moins 25 km… tout en sachant par ailleurs que la réserve était davantage autour de 45 km. Oh ! Surprise, le village a reculé, puisque que le panneau nous indique maintenant 10 km, alors que la carte nous indiquait que nous devions être déjà rendus !!??!! L’aiguille est maintenant collée sur le « E ».

L’Autre – à ce compte-là, j’aurai une superbe manucure et une toute aussi belle pédicure ! Mais ce n’est pas ce que je veux. J’ouvre la fenêtre arrière côté passager, ferme ma fenêtre avant en renonçant à mon bronzage, j’utiliserai l’énergie éolienne pour maximiser notre propulsion vers la station-service.

Retour à moi – Une fois le bedon rempli du véhicule… car eh Oui ! Nous ne sommes pas tombés en panne. Cela a pris tellement de temps à remplir le chameau… que j’ai eu le temps d’aller à l’épicerie acheter des Magnum chocolatés pour remplir le bedon du chauffeur (et le mien) et pour le remercier de son beau travail.

Retour à la case départ, soit le Lodge, 100 km (pour le 2e 100 pas) et deux heures plus tard, nous étions enfin prêts à débuter nos excursions dans le Damaraland : les pétroglyphes de Twyfelfontein (site classé du patrimoine mondial de l’Unesco), la forêt pétrifiée, les tuyaux d’orgue et la montagne brûlée. Sur le bord de la route on voyait aussi plusieurs étals de vente typiques de bric-à-brac et roches de la région.

Dès notre arrivée à Twyfelfontein, nous avons été accueillis par le gardien du stationnement qui nous a gentiment suggéré d’être convenablement chaussés, têtés (chapeau pour le coco de L’Autre) et hydratés. Naturellement, L’Autre a fait fit de toutes ces consignes de bon aloi.

Pétroglyphes de Twyfelfontein.

L’Autre – Après les dunes de Sossusvlei et le village fantôme de Kolmalskop, en plein soleil, on est loin de s’énerver pour une petite marche de 60 minutes. On n’est pas des amatore !!

En route vers le site.

Une fois avoir payé le coût d’entrée, nous avons fait les 100 pas pour attendre la disponibilité du prochain guide obligatoire pour effectuer la visite du site. Ça été un 100 pas rapide, car elle s’est présentée que quelques minutes plus tard. Elle nous a demandé si nous voulions faire le tour rapide (30 minutes) ou le tour long (entre 50 et 60 minutes). Piétinant d’impatience, nous sommes partis pour le long tour. À la vitesse que L’Autre et moi-même marchons, nous aurions pu faire le tour de 60 minutes, en 30 minutes… mais la guide serait morte en cours de route.

Le shammen-lion - emblème du site.
Elle nous montre des dessins gravés sur la roche et nous devons la croire quand la guide nous dit qu’ils datent entre 2 000 et 6 000 ans. Si l’Unesco l’a reconnu, on le croit !! Au demeurant et pour dire vrai, on a beaucoup aimé !

Ce que j’ai tout particulièrement aimé a été l’architecture du centre d’accueil pour le site. Un super exemple illustrant l’ingéniosité africaine dans la récupération de tous les objets familiers (cette fois-ci en utilisant principalement le bidon de pétrole)… mais dans du grand design (voir photos).

Par ici les toilettes.
Steel Band Toilet !
Auge aseptisée.


La montagne brûlée.
Autre visite guidée obligatoire est celle de la forêt pétrifiée. Beaucoup de 100 pas pour voir quelques roches en forme d’arbre… ou de troncs d’arbre devenus aussi durs que de la pierre. Il n’y a pas de quoi à faire un barbecue avec ce charbon pétrifié.

Comme c’était sur le chemin, et pour deux fois 100 pas de plus à faire, nous sommes allés voir les tuyaux d’orgue et la montagne brûlée. Il faut vraiment n’avoir rien à montrer pour ajouter ces deux phénomènes géologiques sur la liste des attractions touristiques à voir.

Malgré tout, la journée a été très agréable et le retour au Lodge, nous a permis de faire saucette dans la piscine entre deux grosses boules et de relaxer avant le repas.


L'eau de la piscine est bleue froide.

S'échouer dans le luxe est plus réconfortant.
Photo : L'Autre. Tous droits réservés.

Coucher de soleil sur notre journée des 100 pas.