lundi 5 août 2013

De la gravelle au bitume, à la villa !

Comme vous avez pu le constater, notre arrivée à Opuwo a été un peu déstabilisante, du moins pour L’Autre. Enfin une route asphaltée… après plus de 1 400 km de route en terre ou en gravelle, vous pensez sûrement que notre conduite sera plus calme… Oh que non, aussitôt que nous avons commencé à rouler sur le bitume, les gendarmes allongés (dos d’âne) se sont mis de la partie. Sur une distance de 1 km, nous en avons franchi au moins 10… On se serait cru sur le Plateau Mont-Royal. Au moins sur les routes de l’arrière-pays, nous pouvions le plus clair du temps les éviter ou les contourner, mais pas ici « en ville » !!

Le lendemain, nous quittions Opuwo pour se rendre au parc national Etosha, le plus célèbre du pays pour son décor quasi lunaire, avec son immense basin (salar) asséché et où vivent des centaines d’espèces animales pour le plus grand plaisir des visiteurs. C’est le Parc Safari de la Namibie, mais grandeur nature, voire tellement grand, que les visiteurs dans leurs propres véhicules ou à bord des véhicules tout-terrain des Lodges circulent en long et en large sur les sentiers du parc (desquels, il est strictement interdit de sortir – de même que de son véhicule) pour tenter de voir les animaux les plus recherchés (lions, rhinocéros, éléphants, buffles [non présents dans le parc] et guépards – les « Big Five »), mais ce qu’ils verront à profusion ce sera : springboks, zèbres, girafes, antilopes, oryx, gnous, koudous, autruches, poules et autres volatiles, etc. On y reviendra !

Avec tous nos changements d’hébergement ou de fuite de la médiocrité, nous devions trouver en endroit supplémentaire pour compenser notre nuit rustique manquée à Terrace Bay. Reprendre cette journée dans la région du parc national Etosha était le choix tout désigné… mais où rester ? Comme nous avions déjà une réservation pour deux nuits dans une Villa au Lodge Mushara, j’ai préféré choisir un autre endroit, plutôt que d’ajouter une nuit à ce Lodge, car ce dernier était situé à l’extérieur du parc national et qu’il n’avait pas de réserve privée pour faire faire leurs propres Game Drives (le tour guidé dans la brousse). De plus, lors de notre séjour au Lodge Mowani – et comme nous avions beaucoup aimé – j’ai vu qu’ils opéraient quatre Lodges (Onguma) en marge du parc national et de surcroît sur leur réserve privée. Après avoir fait la demande s’ils avaient de la disponibilité dans deux de ceux-ci (The Fort et le Tree Top Camp), ils m’ont répondu que oui, ils avaient de la disponibilité pour une Bush Suite au The Fort et que cela nous reviendrait à 2 000 $US par nuit, mais qu’ils nous accordaient une réduction de 15 %... Wow !! Quelle chance !! De retour au véhicule (car nous étions à notre départ du Lodge Mowani), j’ai décidé de me garder une petite gêne et de seulement dire à L’Autre que nous avions une chambre de réservée et que le lieu était une surprise et que le prix n’avait rien de significatif, à cette étape. Il fallait quand même qu’il « paye » notre fuite d’Égypte… et qu’il y avait toujours des conséquences à ces actes et qu’il fallait payer le prix de ses choix… c’est la condition sine qua none pour la liberté.

La Porte d'entrée du Fort.
Toujours est-il, que nous sommes finalement arrivés à The Fort, un lieu complètement à l’opposé de Terrace Bay, sereine tranquillité dans un décor Out-Post Saharien, version marocaine. Lavage des mains à l’arrivée et coquetel de bienvenue à l’eau de rose !! J’étais bien contant de ne pas être dans un autre Lodge rustico-colono-africain pour touristes (Out of Africa, ça fait bien longtemps que le film est devenu suranné !!), comme nous l’avons déjà vécu à quelques reprises, lors de nos trois voyages dans le sud de l’Afrique (je suis certain que vous êtes d’accord avec nous !!). L’accueil a été à la mesure de nos attentes pour un Lodge hors de prix. Mais, quelle ne fut pas ma surprise de constater que les Game Drives (GD), n’étaient pas compris dans le prix. SACRILÈGE, c’est une arnaque !! Encore plus déconcertant, les GD avaient lieu dans le parc national et non pas dans leur réserve privée et qu’ils ne pouvaient pas garantir que nous verrions les Big 5 !!??!! Je me suis senti minus, une larve, un moins que rien, seulement à la pensée qu’il fallait que je dise à L’Autre que ce magnifique forfait coûtait 2 000 $US. Oh, my God !, je ne suis pas mieux que mort !!!!!!!!!!!

Mais le lieu était si beau, le décor si agréable, l’ambiance tellement zen… Je me suis encore tu !! Et vous, qu’auriez-vous fait ?? Naturellement, nous n’avons pas pris les GD, trop cheap que nous sommes… et moi qui pensais que je devrais réhypothéquer ma maison, seulement pour payer ce Lodge.


La piscine du Fort.
Les deux plus grandes surprises de ce Lodge ont été, premièrement, la bouffe… absolument extraordinaire !! Comme nous étions arrivés juste à la fermeture de la salle à manger pour l’heure du lunch, ils nous ont offert des pâtes à la primavera (aux légumes)… un pur délice ! Pour souper, une soupe à la courge butternut savoureuse, un steak de koudou, cuisson parfaite (il faut avoir goûté les viandes « sauvage » cuites de la bonne façon pour savourer la différence), un autre pur délice !!! La deuxième surprise, a été de revoir les chères amies de voyage de L’Autre (résidentes de Lake George, dans l’état de New York), ces deux mêmes (la mère et la fille) qui nous ont fait poiroter 90 minutes, lors de notre visite de Sossusvlei !!! L’Autre s’était donc juré de ne jamais plus leur adresser la parole. Aussi, c’est moi qui ai dû sauver les apparences (« Keeping Up Appearances ») et la bonne réputation des Canadiens !!! J’ai donc été contraint de leur adresser la parole… et longuement !!! Maudit, que je m’hais parfois !


La vue de notre chambre.
Dure réalité… vient un temps ou le moment de payer est incontournable ! Je me suis donc rendu à la réception pour faire le check out… Mais, comme nous menons une bonne vie (et que les surprises s’additionnent, lors de nos voyages), le prix de la chambre n’était que de 425 $CDN et non pas du 1 700 $US (le prix annoncé, après le rabais de 15 %). À y repenser, et à y revenir en hiver, je ne travaillerais pas à faire toutes les réservations à l’avance, car il est possible d’avoir de meilleurs prix (escomptés) une fois sur place, car c’est la basse saison.

Vue de notre terrasse et de notre suite au The Fort.


Prêt pour le bush !
On poursuit notre périple ! À cheap... cheap et demi. Le lendemain matin, nous sommes partis faire notre propre GD dans le parc national. Nous avons vu des girafes et des zèbres à profusion, ainsi que quelques autres espèces ne faisant pas partie des « Big 5 ». Mais ce brasse-camarades sur ces routes de sable défoncées, nous a travaillé les entrailles. Vers 13 h, j’ai mentionné à L’Autre qu’il est était amplement le temps de se rendre à la Villa, pour nous y installer et pour planifier la suite de nos visites… Mais encore une fois, il a dit qu’il n’était pas nécessaire de paniquer et de rusher… car le GD ne partait qu’à 16 h, voire à 15 h. Mais une fois arrivé à la villa à 13 h 55, il était pratiquement trop tard pour partir en GD – Départ à 14 h. Mais, dans le fond j’étais ravi de notre arrivée tardive, car cela nous donnerait plus de temps pour apprécier le luxe « grande classe » de notre villa !!!!!!!!!!! Tout ce que nous avions vécu auparavant et même lors de tous nos voyages n’arrivait pas la cheville de NOTRE villa, de 140 mètres carrés (environ 1 400 pieds carrés) avec terrasse et piscine privée; douche extérieure pour accommoder au moins 6 personnes ou trois koudous, une girafe et un zèbre; un gazebo dans la brousse pour les séances de yoga privées ou la lecture; et, finalement, notre propre trou d’eau pour attirer les animaux sauvages à venir s’y abreuver !!??!! C’est tellement vaste, que l’on passe notre temps à se chercher !! Si vous voulez faire le tour du propriétaire… allez visiter le site Internet des villas Mushara.

L'arbre qui cache la girafe.

Je suis mignon, n'est-ce pas ?

C'est toujours mieux en groupe.

Mais ce n’était qu’un mirage, car même si le décor était des plus beaux, la bouffe ne suivait pas !! Dans les faits, nous aurions davantage choisi de résider ici et d’aller manger au The Fort. C’eut été la combinaison parfaite !

Ce matin, comme nous n’avions pas fait le GD de la fin d’après-midi de la veille, nous nous sommes levés à 5 h pour faire le GD du matin. Après un petit-déjeuner rapide, nous sommes montés à bord du Land Rover, version Lodge, pour faire l’excursion... et comme nous étions dans les villas bourgeoises, nous avions un tour privé !!! Excusez-la, Madame la Marquise !! Mais à 8 °C, et la route en tape-cul, dans un véhicule tout-terrain avec une suspension inexistante… et bien cela a été un vrai tour de manège en hiver à La Ronde. Le seul avantage aura été de voir quelques lions et un rhinocéros… et de loin !!



Merde, encore des paparazzi... pas moyen de prendre une marche tranquille.
Un rhinocéros noir, toujours avec sa corne, ça devient rare !
Une autre girafe.

Un jeune koudou mâle.




Petit troupeau de gnous.

L'éléphant namibien !

Et finalement, un oiseau rare.

L’Autre – vous voyez bien que ce n’est pas moi le blasé, puisque je peux m’accommoder de toute nourriture sans chigner… Notre safari matinal nous a au moins fait réaliser que lorsqu'on commence par des safaris dans des réserves privées (lors de notre premier voyage en Afrique du Sud), il est difficile de trouver mieux à moins de garder l’œil ouvert… Comme hier soir, lorsque nous sommes revenus souper, nous nous attendions à ce que la chambre soit préparée, les chandelles allumées partout, le foyer en train de brûler avec son crépitement, les draps du lit ouverts avec un chocolat sur l’oreiller…Non, rien de tout cela…mis à part une bouillotte d’eau chaude déposée à l’entrée des couvertures…qu’importe ! Pour assurer le bien-être de mon navigateur, je me suis empressé de corriger le tout pour créer une ambiance propice à la détente. Aussi, à la lueur des flammes qui vacillaient dans le manteau de la cheminée, allongés parmi les nombreux coussins sur le sofa, tandis que la musique des airs de The Mission nous incitait à la réflexion, je pris plaisir à le regarder s’assoupir doucement en revoyant les merveilleuses images de ce voyage-ci. N’était-ce pas là en soi, le meilleur environnement pour apprécier le moment qu’il nous était donné ?


Y en rajoute un gros peu, dixit le navigateur.


5 commentaires:

  1. Quel romantique ce Luc ! Et le voile lui va bien en plus !



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    1. Il avait aussi d'autres artifices pour attirer la bête sauvage... mais, encore une fois, je me garde une petite gêne.

      Camil

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  2. Bonjour toi et l'Autre,
    Vous avez en effet vu des merveilles et des horreurs (j'ai aimé le balai brosse et le seau) mais quel voyage!
    Heureusement que tu étais là, Camil, avec ton décolleté de mécanicien et ta virilité à toute épreuve pour protéger l'effarouché des foules menaçantes et des crevaisons.
    Après vos expériences hôtelières et gastronomiques, je vous conseille d'ouvrir votre propre lodge avec un tout-compris qui réponde à vos exigences raffinées.
    Dommage qu'il n'y ait pas davantage de photos de bibittes - à part celle qui porte un voile...
    Bises à tous deux et bonne sortie du désert,

    Christine

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    1. Eh bien, à la demande de la Comtesse... vous trouverez d'autres photos de bibittes.

      Camil

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    2. Merci, merci pour les photos de bibittes! La comtesse est bien contente.

      Je constate que les oiseaux rares ne sont pas toujours ceux qu'on pense.
      Bises,

      Christine

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