samedi 3 août 2013

La journée des 100 pas.

Beau moineau.
Après une nuit sous la tente (ultra luxueuse, cette fois-ci), nous avions à régler un léger détail : le carburant. Il faut savoir que la station d’essence la plus proche (après confirmation avec le gérant du Lodge) est à Khorisas, soit à 96 km (un premier 100 pas pour rien). Je n’en dirai mot à mon chauffeur, puisqu’il pense qu’elle se trouve qu’à 40 km. Que c’est beau la naïveté ! Mais quand la petite lumière jaune de la jauge à carburant s’est allumée et que le panneau routier annonçait 45 km avant d’arriver, mon chauffeur est devenu encore une fois aphone et de surcroît tout blanc, comme la poussière de la route. Dans ma grande sérénité, j’avais déjà tout prévu du plan de secours, en cas de panne sèche. Pendant que L’Autre se ferait une manucure dans l’auto en m’attendant ou se rongerait les ongles, je partirai sur le pouce jusqu’à la ville pour aller chercher un jerrican de diésel pour nous dépanner. PANIQUE À BORD, il me demande de lire au complet le manuel du véhicule pour trouver qu’elle était la quantité de carburant restant (une fois que le sigle lumineux s’allume). Je n’ai rien trouvé dans celui-ci, seulement la confirmation que notre réservoir contenait 80 litres et non pas 50 litres comme pour les véhicules ordinaires. Aussi, je lui ai dit que nous avions assurément assez de carburant pour faire au moins 25 km… tout en sachant par ailleurs que la réserve était davantage autour de 45 km. Oh ! Surprise, le village a reculé, puisque que le panneau nous indique maintenant 10 km, alors que la carte nous indiquait que nous devions être déjà rendus !!??!! L’aiguille est maintenant collée sur le « E ».

L’Autre – à ce compte-là, j’aurai une superbe manucure et une toute aussi belle pédicure ! Mais ce n’est pas ce que je veux. J’ouvre la fenêtre arrière côté passager, ferme ma fenêtre avant en renonçant à mon bronzage, j’utiliserai l’énergie éolienne pour maximiser notre propulsion vers la station-service.

Retour à moi – Une fois le bedon rempli du véhicule… car eh Oui ! Nous ne sommes pas tombés en panne. Cela a pris tellement de temps à remplir le chameau… que j’ai eu le temps d’aller à l’épicerie acheter des Magnum chocolatés pour remplir le bedon du chauffeur (et le mien) et pour le remercier de son beau travail.

Retour à la case départ, soit le Lodge, 100 km (pour le 2e 100 pas) et deux heures plus tard, nous étions enfin prêts à débuter nos excursions dans le Damaraland : les pétroglyphes de Twyfelfontein (site classé du patrimoine mondial de l’Unesco), la forêt pétrifiée, les tuyaux d’orgue et la montagne brûlée. Sur le bord de la route on voyait aussi plusieurs étals de vente typiques de bric-à-brac et roches de la région.

Dès notre arrivée à Twyfelfontein, nous avons été accueillis par le gardien du stationnement qui nous a gentiment suggéré d’être convenablement chaussés, têtés (chapeau pour le coco de L’Autre) et hydratés. Naturellement, L’Autre a fait fit de toutes ces consignes de bon aloi.

Pétroglyphes de Twyfelfontein.

L’Autre – Après les dunes de Sossusvlei et le village fantôme de Kolmalskop, en plein soleil, on est loin de s’énerver pour une petite marche de 60 minutes. On n’est pas des amatore !!

En route vers le site.

Une fois avoir payé le coût d’entrée, nous avons fait les 100 pas pour attendre la disponibilité du prochain guide obligatoire pour effectuer la visite du site. Ça été un 100 pas rapide, car elle s’est présentée que quelques minutes plus tard. Elle nous a demandé si nous voulions faire le tour rapide (30 minutes) ou le tour long (entre 50 et 60 minutes). Piétinant d’impatience, nous sommes partis pour le long tour. À la vitesse que L’Autre et moi-même marchons, nous aurions pu faire le tour de 60 minutes, en 30 minutes… mais la guide serait morte en cours de route.

Le shammen-lion - emblème du site.
Elle nous montre des dessins gravés sur la roche et nous devons la croire quand la guide nous dit qu’ils datent entre 2 000 et 6 000 ans. Si l’Unesco l’a reconnu, on le croit !! Au demeurant et pour dire vrai, on a beaucoup aimé !

Ce que j’ai tout particulièrement aimé a été l’architecture du centre d’accueil pour le site. Un super exemple illustrant l’ingéniosité africaine dans la récupération de tous les objets familiers (cette fois-ci en utilisant principalement le bidon de pétrole)… mais dans du grand design (voir photos).

Par ici les toilettes.
Steel Band Toilet !
Auge aseptisée.


La montagne brûlée.
Autre visite guidée obligatoire est celle de la forêt pétrifiée. Beaucoup de 100 pas pour voir quelques roches en forme d’arbre… ou de troncs d’arbre devenus aussi durs que de la pierre. Il n’y a pas de quoi à faire un barbecue avec ce charbon pétrifié.

Comme c’était sur le chemin, et pour deux fois 100 pas de plus à faire, nous sommes allés voir les tuyaux d’orgue et la montagne brûlée. Il faut vraiment n’avoir rien à montrer pour ajouter ces deux phénomènes géologiques sur la liste des attractions touristiques à voir.

Malgré tout, la journée a été très agréable et le retour au Lodge, nous a permis de faire saucette dans la piscine entre deux grosses boules et de relaxer avant le repas.


L'eau de la piscine est bleue froide.

S'échouer dans le luxe est plus réconfortant.
Photo : L'Autre. Tous droits réservés.

Coucher de soleil sur notre journée des 100 pas.




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