lundi 24 juin 2013

Bulgarie - 28 mars au 3 avril 2013.


Poursuite de nos escapades dans les pays de l’Europe de l’est. Après la république Tchèque (en 1998), la Turquie (en 2002 et 2011), la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro (en 2006), la Hongrie (en 2009), la Roumanie (en 2011), nous voici enfin rendu en Bulgarie pour le long congé de Pâques d’ici et non pas la Pâques orthodoxe, qui a lieu environ un mois plus tard pour cette Église. Avec si peu de temps, nous avons concentré notre séjour à Plovdiv et à Sofia. Je croyais que ce pays, du moins pour ces deux villes, serait plus gris et davantage teinté par les années passées sous le régime communiste, que ne l’était Bucarest en Roumanie. Mais quelle ne fut pas ma surprise de constater que ces deux villes étaient moins stigmatisées par ce lourd passé. Je ne veux pas dire que tout est rose et que tout va bien, Madame la Marquise, loin de là. Mais l’état de délabrement constaté à Bucarest (probablement, pour ne pas dire certainement, à cause de la dictature sous Nocilae Ceaușescu avec ses idées de grandeur) ne se voyait pas à Plovdiv et Sofia, du moins à première vue pour des touristes de passage. Une fois ce préjugé passé, nous avons beaucoup aimé notre séjour en Bulgarie. Le printemps là-bas, comme ici, se faisait toujours attendre et les températures étaient plus froides et le temps davantage couvert que l’annonçait Météomédia, mais nous avons néanmoins profité de chaque minute pour s’imprégner de ces deux belles villes. Ce serait un plaisir d’y retourner pour passer plus de temps dans ces villes et le reste du pays, car nous n’avons pas eu la chance de visiter les magnifiques monastères ainsi que les nombreux sites faisant partie du patrimoine mondial de l’Unesco (au nombre de 9 en Bulgarie).

 

Plovdiv

La ville de Plovdiv, deuxième ville du pays et située à environ 150 km au sud-est de Sofia, est au cœur du pays Thrace historique. Elle est aussi la deuxième plus vieille ville d’Europe après Troie (en Turquie), mais contrairement à cette dernière, elle est toujours vivante. Se promener dans la ville nous fait découvrir plusieurs strates de sa longue histoire. Plovdiv a connu une période faste au début du XIXe s. (époque de l’Éveil national) qui s’exprime entre autres par un bâti tout à fait particulier et unique. Les demeures luxueuses avec leurs étages en encorbellement, toutes en bois, sont encore plus belles que celles que l’on peut voir en Turquie. De plus, celles-ci ont des formes généralement complexes (concaves et convexes) avec des peintures sur les façades – dans le style alafranga (de style européen plutôt que de style turc) représentant souvent en bleu sur fond blanc des éléments d’architecture en trompe l’œil ou bien des motifs végétaux. Mais ce qui nous a le plus surpris et ravis c’est la richesse de la décoration intérieure de celles-ci : plafond sculpté d’un soleil et médaillons représentant des villes avec lesquelles commerçaient les propriétaires (Istanbul, Venise…). La ville n’est pas uniquement tournée sur son passé, mais elle table sur son avenir et est très dynamique à cet égard. Elle a posé sa candidature pour devenir Capitale européenne de la culture en 2019. Nous lui souhaitons vivement bonne chance.


Nous avons logé à l’hôtel Hebros, un hôtel de charme avec seulement neuf chambres et situé au cœur du Plovdiv historique. Un vrai coup de cœur. Un accueil d’une grande gentillesse, une chambre (voir photo) avec caractère et histoire (le Prince Charles a déjà séjourné dans cet hôtel, mais fort probablement pas dans notre chambre) et un restaurant servant un foie gras aux pommes, à fondre sur place. Nous avons aussi mangé en ville des doners gargantuesques, baveux à souhait et à se lécher les doigts, pas seulement parce que c’était bon, mais aussi pour se les laver !!! Côté transport, nous avons pris le transfert, en voiture privée offert par l’hôtel, de l’aéroport de Sofia à Plovdiv et de Plovdiv à Sofia… on a bien aimé se faire conduire !! Comme nous étions tôt dans la saison touristique, on avait la ville à nous presque tout seul… ça fait encore plus exotique ! Lors de nos tribulations dans la ville, nous avons vu de nombreux exemples de sa longue histoire, même si parfois quelques peu chaotiques.


Plovdiv - Maisons typiques en encorbellement.
Plovdiv - Détail d'une parure en trompe l’œil sur les maisons.
Plovdiv - Plafond sculpté.
Plovdiv - Détail d'un plafond sculpté d'un soleil.
Plovdiv - Patine sur le mur d'une ancienne église orthodoxe.
Plovdiv - Mur extérieur du Conservatoire de musique.
Plovdiv - Jardin de sculptures.
Plovdiv - Théâtre antique romain.
Plovdiv - Squat dans une immense résidence au sommet de la colline.
Plovdiv - Détail d'une porte.
Plovdiv - Collage de Diana Papazova... Pour voir l'original, il faut venir à Champlain !!
Printemps à Plovdiv.
Plovdiv - Graffiti sur un mur dans le Vieux Plovdiv.
Plovdiv - Graffiti sur un mur du centre-ville.

 

Sofia

Quoi dire de Sofia, c’est embêtant, car la première impression que nous avons eu a été très bonne (la ville est beaucoup moins en mauvais état que ne l’est Bucarest) et le demeure. Mais à y repenser, sous son couvert propret, on constate a fortiori que l’entrée du pays dans l’Union européenne (en janvier 2007) ne se fait pas vraiment sentir… La crise économique mondiale touche aussi la Bulgarie. Ne pensez pas que nous n’avons pas aimé, tout au contraire, mais pour des touristes aussi « magasineux » que nous, on a trouvé l’offre plutôt limitée. Mais on a aimé l’atmosphère ambiante et ce mélange historique, orthodoxe et contemporain qui se juxtapose. Pas besoin de vous dire qu’on a aussi apprécié notre séjour dans la suite exécutive du Sheraton Sofia – Hotel Balkan.

 

Le musée archéologique, localisé dans une ancienne mosquée, présente une époustouflante collection Thrace (particulièrement le trésor de Valcitran, du XVe – XIIe s. av. J.C.). Si vous aimez l’or, vous serez bien servi et à profusion. Si vous préférez les icones, il faudra vous rendre à la Galerie d’art ancien bulgare dans le sous-sol de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski, où l'on présente une remarquable exposition d’icônes allant du XIIe au XIXe s., provenant de tous les coins du pays. Point de vue visites, une seule déception. J’aurais beaucoup aimé aller visiter l’exposition sur l’art et la propagande soviétique qui avait grandement été publicisée en 2011, lorsque nous étions en préparation pour notre voyage à Bucarest, mais je n’ai pas su retracer le Musée de l'Art socialiste de Bulgarie… je n’ai probablement pas assez cherché, mais « Que voulez-vous ! », comme dirait un de nos anciens premiers ministres.

 

Du côté bouffe, on n’a pas autant mangé les spécialités locales, comme à Plovdiv, mais on s’est rabattu sur des restaurants italiens (encore et encore comme toujours, comme dit L'Autre, quand il me reproche de ne pas aimer autre chose !!??!!), mais pas uniquement, car, et par pur hasard, nous avons découvert un restaurant (avec serre donnant sur un mignon petit jardin – voir photo), dont j'ai oublié le nom, attenant à l’immeuble de l’Ordre des architectes de Bulgarie. La soupe à la betterave était divine ! Notre pause-déjeuner, qui se fait d’habitude à vitesse grand « V » pour ne pas manquer de temps pour mes visites et pour le magasinage de L'Autre, s’est étirée à notre plus grand bonheur.


Sofia - Dôme de la cathédrale St-Alexandre-Nevski.
Sofia - Intérieur de la cathédrale St-Alexandre-Nevski.
Sofia - Icône de la Gallerie d'Art ancien.
Sofia - Toitures de différentes époques.
Sofia - Artisanat bulgare.
Sofia - Rien de neuf à l'horizon (graffiti - murale urbaine).

 

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